Blanchiment en bande organisée : Karim Benzema, "vitrine légale" à son insu ?

À trois mois de l'ouverture de l'Euro, l'affaire tombe au plus mauvais moment. Au début de l'année, Karim Benzema a été entendu dans une enquête comme témoin pour "blanchiment d'argent en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants". En réalité, l'entourage du footballeur est soupçonné.

L'histoire tourne autour de l'achat et de la revente d'un restaurant près des Champs-Élysées via une société dont Karim Benzema est le principal actionnaire. Outre le montage financier de la transaction, l'origine des fonds intéresse la justice. Depuis le 17 septembre 2015, un juge a chargé le service des douanes judiciaires de faire la lumière sur cette affaire.

Aucune mise en cause à ce stade

Les enquêteurs avaient d'abord travaillé sur un trafic de drogues avant de s'intéresser au fruit de ce dernier. C'est de cette manière qu'ils sont tombés sur le nom de l'attaquant français. Après l'affaire de la"sextape" de Mathieu Valbuena, ce nouveau rebondissement judiciaire montre une fois encore que Karim Benzema est mal entouré. 

Pour l'instant, le footballeur n'est pas personnellement mis en cause. En réalité, les enquêteurs pensent qu'il a pu servir de "vitrine légale" à son insu pour des membres de son entourage qui cherchaient à investir de l'argent sale issu du trafic de drogue dans une affaire bien légale.

Ces proches ne se souciaient pas de faire une bonne affaire en achetant ou en revendant à perte un restaurant parisien. Il fallait juste pour eux laver de l'argent. C'est fait : l'argent est propre, la réputation de Karim Benzema un peu moins.