Plus que quatre semaines. C'est le temps qu'il reste aux candidats au baccalauréat pour réviser pour l'examen, qui tombera cette année en plein Euro 2016. Les quelque 690.000 lycéens concernés débuteront avec la traditionnelle épreuve de philosophie pour le bac général et technologique, le mercredi 15 juin. Souvent critiqué, l'examen garde une place très importante dans la société française. Est-ce normal ?
"Cette institution, née en 1808, est aujourd'hui l'incarnation du régime républicain de la formation des petits Français par l'école", répond Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne. "En même temps, elle permet (quand on se situe dans la polémique) aux forces un peu conservatrices de garder un verrou sur le système parce que c'est un examen national (...), avec la fiction que le système éducatif produit partout les mêmes élèves, ce qui n'est évidemment pas vrai", poursuit-il.
Le Bac reste un rite vers le passage à l'âge adulte et vers l'emploi. "Mais notre société change, l'emploi change, les jeunes changent", fait-il remarquer. Il prend l'exemple de "42", l'école d'informatique privée créée et financée par Xavier Niel, où l'on peut entrer sans le baccalauréat et faire des études pour exercer des métiers formidables, très rémunérateurs, "sur des compétences que l'école ne connaît pas bien et dont elle s'est détournée". Cela génère des "craquements, car il y a des inégalités".
Laurent Bigorgne note qu'il y a de plus en plus de bacheliers en France que nos résultats sur les compétences acquises (mise en lumière par le fameux programme Pisa) baissent de plus en plus. "Il y a un écartement entre les performances que le système affiche et la façon dont on est regardé depuis l'extérieur", analyse-t-il. Il déplore que le baccalauréat soit coûteux à la fois en argent et en temps.
"Trois semaines de cours sont perdues en juin pour les classes de Seconde, de Première et de Terminale. C'est 10% du temps scolaire qui part en fumée chaque année", déplore directeur de l'Institut Montaigne, qui dénonce un examen "très centralisé, très chronophage et objectivement obsolète". Il plaide pour "une part substantielle" du contrôle continu.
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