Attentats à Paris : "À quoi servent les nouveaux codes d'alerte ?", interroge Guillemette Faure

Guillemette Faure raconte avoir vu, début novembre dans une gare, qu'on était en Vigipirate renforcé. "C'était avant le 13 novembre. Maintenant, je ne sais pas comment on va pouvoir renforcer le renforcé". La journaliste poursuit : "Quand Vigipirate avait un code couleur, on avait l'écarlate après le rouge. Aujourd'hui, peut-être qu'on pourrait passer en Vigipirate vermillon clignotant". Elle note que le problème des systèmes d'alerte, c'est qu'ils "ne fonctionnent qu'à la hausse". Elle rappelle que les Américains avaient aussi créé leur code couleur après le 11 septembre. "Le vert et le bleu, les niveaux tout-va-bien-ou-à-peu-près n'ont jamais été utilisés", dit-elle.

Ainsi, New York est-elle restée au niveau orange pendant douze. "Personne n'aurait osé le faire baisser. Mais personne non plus ne l'aurait fait monter d'un cran. On n'allait pas mettre la ville en panique et faire fuir les touristes et l'activité économique", analyse-t-elle.

Le problème des systèmes d'alerte, c'est qu'ils ne fonctionnent qu'à la hausse

Guillemette Faure

La journaliste avoue ne pas vraiment saisir l'intérêt des triangles du nouveau code d'alerte affichés près de certains bâtiments, "puisque de toutes façons, nous étions déjà en Vigipirate depuis janvier". Et Guillemette Faure de s'interroger : "Est-ce que ça veut dire qu'au lieu d'avoir peur on doit avoir très peur ?" Finalement, cette communication affichée ne servirait "qu'à nous rassurer, tout en sachant qu'on ne le sera jamais".