Attentats à Paris : "François Hollande pressentait de nouvelles attaques", raconte Nicolas Domenach

"Il faudra, hélas, apprendre à vivre avec le terrorisme et avec la guerre" : c'est ce que François Hollande a déclaré vendredi 13 novembre lors d'un déjeuner avec des journalistes. Nicolas Domenach, qui était présent, explique que si le chef de l'État "ne sous-estimait pas les dangers qui nous menaçaient", ce dernier a assuré qu'il ne fallait pas pour autant "renoncer à ce que nous étions, à ce qu'était la France". Selon lui, François Hollande est très conscient de ce que la guerre et les menaces d'attentats contribuaient à "plonger le pays dans un état morbide" dont il fallait "à tout prix nous arracher".

"C'est la France qui est en jeu. La France dans ses traditions d'ouverture, de générosité, de confiance en l'avenir", a aussi dit François Hollande. Aux yeux de Nicolas Domenach, c'est pour cela que, récemment, le locataire de l'Élysée a multiplié les commémorations et qu'il en a appelé à "l'âme de la France".
François Hollande, pendant ce déjeuner, a fait référence à "Charles de Gaulle à qui Pétain avait volé la terre, alors que le Général en avait appelé à une certaine idée de la France, qui n'est pas une nostalgie, mais un mouvement, une projection vers l'avenir". Selon le journaliste, le chef de l'État est "plus que jamais inquiet de l'influence intellectuelle et politique de l'extrême droite xénophobe sur cette question essentielle".