Près de vingt-quatre heures après l'horreur des attentats meurtriers à Paris qui ont fait plus d'une centaine de morts dans la nuit de vendredi 13 au samedi 14 novembre, plusieurs témoignages mettent en lumière des actes de bravoure. Ce fut notamment le cas au Bataclan, où se concentrent la majorité des décès. Un rescapé, le journaliste Julian Pearce, raconte par exemple au micro de TF1 avoir porté secours à "une jeune fille qui se vidait de son sang", alors même qu'il essayait d'échapper aux tireurs.
De cette attaque dans la salle de spectacle qui a tourné en prise d'otages sanglante, le témoignage le plus marquant provient probablement d'un message sur Facebook qui a été partagé plus de 8.000 fois. "Un homme a sauvé la vie de ma femme hier au Bataclan en la cachant sous des fauteuils et en la protégeant de son corps. Il s'en est tiré. Il ne la connaissait pas. Il s'appelle Bruno et nous aimerions le remercier", avait écrit Picolo Clem samedi après-midi.
Après une importante mobilisation des réseaux sociaux (un tweet évoquant ce message a été retweeté près de 5.000 fois), l'auteur du témoignage a fini par retrouver le Bruno en question. "Nous l'avons retrouvé. Merci à vous tous. On vous embrasse et on espère boire un coup avec lui très très vite (...) Il va bien", peut-on lire dans les commentaires de ce statut Facebook.
Martin Kelly, défenseur anglais de Crystal Palace, club de première division d'Angleterre, passait sa soirée dans l'est parisien lorsque les fusillades ont éclaté dans le secteur. Des terrasses de restaurants et bars du Xe et XIe arrondissement de Paris ont en effet été visées par des rafales de kalachnikovs.
Dans la panique générale, le footballeur s'est aventuré dans la zone de danger pour porter secours aux personnes blessées. Une photo le montre par exemple en train d'aider les pompiers à transporter un homme en sang tandis qu'une autre le montre au chevet d'une personne visiblement sous assistance respiratoire. En ce qui concerne son propre état de santé, un tweet de son club a assuré qu'il allait "bien" et se trouvait "en sécurité".
Aux abords du Stade de France, où tout a commencé, la vigilance d'un agent de sécurité à l'entrée de l'enceinte sportive a permis d'éviter un carnage. Le Wall Street Journal rapporte qu'un des kamikazes, muni d'un billet mais aussi d'une veste piégée, a tenté d'entrer dans le stade. Le match qui s'y déroulait, France-Allemagne, avait alors déjà débuté depuis 15 minutes.
Mais au cours de la traditionnelle fouille avant de pénétrer dans le stade, les explosifs ont été découverts. Alors qu'il tentait de s'éloigner de la sécurité, le terroriste s'est alors fait exploser, selon le récit d'un autre agent de sécurité prénommé Zouheir. Sans cette intervention, nul doute que cette action kamikaze aurait causé une nombre important de victimes parmi les spectateurs du match.
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