- 01h14
1 min de lecture
Attentats à Paris : comment lutter face aux kamikazes ? L'exemple israélien
REPLAY / DÉCRYPTAGE - Une femme munie d'une ceinture d'explosifs est morte mercredi 18 novembre dans l'assaut mené à Saint-Denis. Comment prévenir ce type de terrorisme ?
Les hommes de la police ont donné l'assaut contre des terroristes présumés à Saint-Denis
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
L'assaut mené mercredi 18 novembre dans un appartement du centre-ville de Saint-Denis a fait au moins deux morts, dont une femme kamikaze, ce qui a particulièrement marqué les esprits. La France doit apprendre à lutter contre les attentats-suicide, une nouveauté sur le territoire. Et pour cela, les pouvoirs publics s'inspireront sûrement de ce qui se fait en Israël, où il y a de très nombreuses techniques pour repérer et neutraliser ce type de terrorisme.
Ce que l'on peut retenir de l'expérience israélienne, c'est qu'un attentat kamikaze c'est d'abord une bombe, faite de matières explosives. Ces matières peuvent être tracées. Un Palestinien qui repart par exemple avec trois litres d'acide du magasin de bricolage de son village sera très rapidement mis sous surveillance. Ensuite, des détecteurs d'explosifs sont installés dans certains lieux comme les ministères et les aéroports. Ils ressemblent à une petite languette de tissu qui est plongée dans un sac à main, par exemple, et qui réagit chimiquement à certaines matières suspectes.
Un kamikaze n'agit pas seul
Les Israéliens savent aussi qu'un kamikaze n'agit pas seul. Il lui faut un artificier, un chauffeur, quelqu'un qui le guide par téléphone ; il peut aussi y avoir une piste en amont. Enfin, la population israélienne est aguerrie, elle a les réflexes : un manteau épais en été, des fils qui dépassent d'une poche ou d'un sac, une main crispée sur un objet suspect sont très vite repérés, avec tout la psychose et les fausses alertes que l'on peut imaginer.
