"Ça fait quatre ans qu'on ne fait rien pour la jeunesse", tonne Alex Pellier

À l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et des syndicats lycéens et étudiants (UNEF, UNL et FIDL), 235 rassemblements sont organisés dans toute la France pour protester contre l'avant-projet de loi sur de travail de Myriam El Khomri. Avant une grande manifestation à partir de 14h à Paris, un premier rassemblement lycéen a eu lieu en fin de matinée place de la nation. Près d'un millier d'élèves ont répondu à l'appel selon Alex Pellier, vice-président du syndicat lycéen FIDL qui tacle la fracture croissante entre François Hollande et les jeunes depuis 2012 : "ça fait quatre ans qu'on ne fait rien pour la jeunesse".

"Nous appelons à l'amplification de la mobilisation dès mardi prochain", lance Alex Pellier qui reconnaît que le mouvement "démarre doucement". En effet, seule une cinquantaine d'établissements étaient mobilisés en région parisienne sur les 800 lycées d'Île-de-France. Sur l'ensemble du territoire national, une centaine d'établissements ont été pris dans le mouvement lycéen.

"C'est l'esprit général de la loi qui est négatif, absurde, qui propose que des choses négatives pour les jeunes", s'insurge le jeune militant de la FIDL, avant de poursuivre : "nous jeunes on nous propose plus de précarité. Déjà qu'on rentre sur le marché du travail en étant précaire, on nous propose de le rester." Pour Alex Pellier, la loi El Khomri semble préfigurer des salaires de "400€ par moi" dit-il en prenant l'exemple Allemand. Le vice-président de la FIDL souligne l'injustice du modèle de société proposé par la loi El Khomri en s'indignant pêle-mêle contre l'évasion fiscale et les parachutes dorés.