13 Novembre : une fausse victime écope d'un an de prison ferme
La femme de 24 ans avait porté plainte un mois après les attentats meurtriers de Paris pour se faire indemniser.
La supercherie n'aura pas tenu. Un mois après les attaques terroristes de Paris, le 13 novembre 2015, une jeune femme des Mureaux, dans les Yvelines, avait porté plainte pour toucher une indemnité du Fond d'aide aux victimes. Après des aveux en février 2016, elle a finalement été condamnée par le tribunal correctionnel de Versailles.
Dans sa version, la fraudeuse prétendait qu'elle était au Carillon le soir du drame, un des établissements où la mort a sévi. À l'appui, elle s'était présentée devant les enquêteurs le bras bandé, présentant même plus tard, dans son dossier d'indemnisation, de fausses photos et certificats médicaux. Elle avait aussi évoqué les cadavres, les cris, et son réflexe maternel pour protéger sa fille, qu'elle prétendait à ses côtés ce soir-là.
"C'est inadmissible ce que j'ai fait"
Pour la confondre, les forces de l'ordre s'étaient fiées à un détail : l'explosion mentionnée par la plaignante et le "souffle" de la détonation. Mais ce soir là, c'est bien par les balles de kalachnikovs qu'ont péri les victimes du Carillon. Alors la falsificatrice avait fini par avouer, en février 2016. Ce lundi 21 novembre, à la barre, elle a même fondu en larmes. "C’est inadmissible ce que j’ai fait", a-t-elle même confessé, tentant de justifier sa démarche par un possible "excès d’hormones" ou par la peur d'être dans l'incapacité financière d'élever sa fille.
En face, l'avocat du fond de garantie, qui s’est constitué partie civile, a dénoncé les "larmes de crocodile" de la menteuse. Le procureur requérait 30 mois d'emprisonnement. Elle écope finalement d'un an de prison ferme.
