Une révolution, sinon rien. Le Giec tire, une nouvelle fois, la sonnette d'alarme. Le nouveau rapport du groupe d'experts environnementaux presse les gouvernements du monde entier de limiter la hausse des températures mondiales à 2° d'ici la fin du siècle. Sans quoi, la terre s'expose à des scénarios catastrophes (typhons, fonte des glaces, inondations...), dont plus de 1.200 projections sont analysées dans le texte des chercheurs.
Dans la synthèse du rapport destinée aux décideurs politiques, les chercheurs du Giec invitent les États à se coordonner pour mettre immédiatement en oeuvre des politiques environnementales d'une ampleur inédite pour contenir le réchauffement climatique. Un changement d'approche radical qui semble toutefois peu plausible à l'heure actuelle.
Alors que la communauté internationale ne cesse de remettre à plus tard les efforts nécessaires, les experts du Giec préconisent le déploiement immédiat de mesures drastiques. Pour inverser la tendance, il faudrait que tous les pays du monde passent immédiatement aux énergies renouvelables mais aussi qu'ils mettent en oeuvre toutes les technologies existantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Une perspective plus réaliste consisterait à contenir la hausse des températures mondiales sous les trois degrés en consentant de gros efforts sur les énergies vertes, les transports et les constructions. Un effort qui doit être partagé par le plus grand nombre pour que les conséquences puissent se faire ressentir.
"Il faut que ça se passe chez nous, mais aussi en Inde, en Chine, au Brésil et dans tous les pays en développement. Ce qui fâche beaucoup, c'est bien entendu les prix de l'énergie qui seront plus élevés", dit Jean-Charles Hourcade, chercheur au CNRS qui a participé aux travaux du Giec.
Un effort difficile à faire accepter dans des pays comme la France, en proie à la crise économique, mais aussi aux pays pauvres ou en voie de développement, rétifs à l'idée d'abandonner les énergies fossiles au profit de ressources renouvelables beaucoup plus coûteuses. C'est le défi qui attend désormais les pays qui seront présents à la conférence du climat accueillie par la France à Paris l'année prochaine, pour aboutir à un accord mondial sur le climat.
"C'est un défi considérable, reconnaît Ségolène Royal. Très, très difficile vu les antagonismes qui existent, entre pays riches et pauvres, entre les différentes filières industrielles, entre la crise économique et la préoccupation immédiate des gens sur leur pouvoir d'achat et la nécessité malgré tout de penser l'avenir même quand on souffre dans le quotidien", explique la ministre de l'Écologie, précisant qu'il va lui falloir "beaucoup d'énergie pour essayer de rapprocher ces antagonismes et montrer que l'on peut enfin passer à l'action".
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