Les méduses sont les nouvelles terreurs des océans

CHRONIQUE - Le Musée océanographique de Monaco inaugurera mercredi 9 avril un aquarium géant consacré aux méduses, pour montrer au grand public une espèce qui est en train de devenir plus puissante que les requins.

Si la méduse envahit la mer, c'est d'abord a cause du réchauffement de l'eau

Crédit : AFP / Éric Estrade

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Avant dans les océans, le plus fort c'était le requin. Désormais, c'est la méduse. Elle prolifère partout et fait de gros dégâts. En Écosse, des méduses ont réussi à bloquer une centrale nucléaire, en envahissant le circuit de refroidissement. Il a fallu arrêter deux réacteurs. Elles ont même paralysé un porte-avions américain.

Réchauffement climatique et surpêche

Chaque été, les méduses sont devenues la plaie des touristes. En Méditerranée, il faut installer des filets pour protéger les plages. C'est déjà le cas à Monaco ou à Nice.

Si la méduse envahit la mer, c'est d'abord à cause du réchauffement de l'eau (elle adore l'eau chaude). L'autre facteur de sa prolifération, c'est la surpêche. Comme il y a moins de requins, de thons, de tortues, la méduse le remplace. Surtout, c'est un animal qui se reproduit très vite. Elles peuvent même se cloner ou se régénérer.

Certaines méduses ne meurent jamais. Quand elles sont vieilles, elle retombent au fond de la mer et renaissent. Pour freiner l'invasion, la solution, c'est d'abord de lutter contre la surpêche, de protéger les requins et les tortues de mer qui les mangent.

Immangeables

À Monaco, l'aquarium qui sera inauguré mercredi 9 avril au Musée océanographique sera rempli de méduses. Il a pour but d'expliquer au grand public aussi le lien avec les gestes quotidiens. Si les tortues de mer disparaissent, c'est notamment à cause des sacs plastiques qui sont jetés dans la nature. Elles les confondent avec les méduses et s'étouffent.

Pour s'en débarrasser, l'idéal serait qu'elles se mangent, pour intéresser les pêcheurs. Mais elles sont urticantes et font l'effet d'un kilo de piment. Les Nations-Unies ont demandé à des scientifiques de faire des recherches pour essayer d'en extraire les protéines, pour nourrir la planète. Des recherches sont en cours.