Les Français, meilleurs inventeurs européens ?

Pâte pour lutter contre la malnutrition, technologie de paiement sans contact... Quatre chercheurs français sont en finale du prix de l'inventeur européen.

Ludwik Leibler, chercheur au CNRS d'origine polonaise, a développé un nouveau matériau réparable et recyclable sous l'action de la chaleur.

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Une pâte pour lutter contre la malnutrition, la communication de données sans contact ou encore le développement d'un plastique qui ne s'use plus, toutes ces inventions ont été sélectionnées parmi les quinze finalistes du prix du meilleur inventeur européen qui sera décerné le 11 juin prochain à Paris.

Certaines de ces inventions ont déjà une utilité très concrète dans la vie de tous les jours. Philippe Maugars a par exemple mis au point la technologie de communications en champ proche (Near Field Communication) qui permet notamment d'utiliser les smartphones, cartes de paiement ou montres intelligentes pour faire du paiement sans contact ou de la gestion de stock.

Jean-Christophe Giron a, lui, inventé le verre électrochrome, qui se teinte par simple pression sur un bouton pour laisser passer plus ou moins de lumière dans un bâtiment et donc réaliser des économies d'énergies. Son invention permet notamment d'obtenir des économies pouvant aller jusqu'à 20% sur la facture d'électricité et de climatisation.

Une pâte pour lutter contre la malnutrition

Michel Lescanne a développé une pâte énergétique prête à l'emploi pour les enfants souffrant de malnutrition sévère. Elle a déjà été utilisée dans plusieurs pays, comme au Niger pendant la famine de 2005. Enfin, Ludwik Leibler, chercheur au CNRS d'origine polonaise, a développé un nouveau matériau façonnable à chaud, le vitrimère. Il est réparable et recyclable sous l'action de la chaleur et pourrait être utilisé dans l'électronique, l'automobile ou la construction.

Cette forte présence française illustre l'augmentation des dépôts de brevets observée l'an dernier par l'Office européen des brevets. Ils ont progressé de 4% avec 12.900 brevets déposés contre une moyenne de 1,2% en Europe.