Ebola : une application pour prévenir les risques de propagation

Le docteur Jacques Durand, basé à Singapour, a créé une start-up qui propose de soigner à distance. Pour Ebola, il a recruté une vingtaine de collègues en Indonésie et au Nigeria, qui se relaient 24 heures sur 24. Ils ont tous été formés et connaissent bien le virus. Ils peuvent répondre par chat ou par texto à des personnes inquiètes, car elles pensent avoir des symptômes.

Le fait de répondre par chat permet à chaque médecin d'avoir jusqu'à dix malades en ligne en même temps. Le but est d'abord de les rassurer, d'écarter le risque d'Ebola et d'éviter la panique. S'il y a le moindre doute, on peut orienter le malade vers une structure de soin dans son pays.

En quête de médecins francophones

L'application Doctor Gratis n'est téléchargeable que depuis l'Afrique de l'ouest dans les pays touchés par Ebola. Elle est pour l'instant en anglais. Mais Jacques Durand cherche des médecins francophones pour l'aider. Le service est gratuit pour les malades. Les médecins, eux, sont payés. Sa start-up, qui fonctionne déjà pour d'autres maladies, se finance par la publicité.

Il ne s'agit pas de remplacer les médecins sur le terrain, mais de donner à distance un premier conseil. Au Liberia, en Sierra Leone ou en Guinée, le smartphone est devenu courant. C'est d'ailleurs là-bas que les ventes progressent le plus dans le monde. Ce sont quand même des habitants qui ont un peu de pouvoir d'achat, justement ceux qui voyagent et qui prennent l'avion. Tout ce qui peut exister pour qu'ils soient informés, conseillés très vite en cas de symptômes, permet de lutter contre la propagation du virus.