COP21 : les promesses des États sont "loin d'être suffisantes" juge l'ONU

Les promesses de réductions des gaz à effet de serre ne suffiront pas à contenir le réchauffement climatique à +2°C.

Le logo de la COP21

Crédit : DOMINIQUE FAGET / AFP

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Alors que la COP21 s'ouvre à Paris dans trois semaines, l'ONU prévient : si les promesses faites par les États sur le réduction des gaz à effet de serre sont "sans précédent", elles sont néanmoins encore "loin d'être suffisantes" pour contenir le réchauffement à +2°C "et donc à prévenir les pires impacts du changement climatique".

Selon le rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), réalisé par une équipe internationale de chercheurs, les engagements présentés par 146 pays au 1er octobre aboutiraient à une hausse probable du mercure comprise entre +3 et +3,5°C à l'horizon 2100.

Or, au delà du seuil de 2°C, le climat pourrait s'emballer, avec une accélération du dérèglement déjà à l'oeuvre et de ses conséquences : fonte des glaciers, hausse du niveau de la mer, érosion des côtes, récurrence des sécheresses et des phénomènes extrêmes etc.. À la clé, des impacts irréversibles sur de nombreux écosystèmes, espèces et sociétés.

Encore beaucoup de chemin à parcourir

L'accord international contre le réchauffement attendu à la conférence de Paris, qui doit prendre le relais du protocole de Kyoto à compter de 2020, devra donc "adopter une approche dynamique", estime Achim Steiner, directeur du PNUE, chargé de faire régulièrement un bilan qui fait référence.

La température moyenne de la planète a déjà gagné 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle, sur les +2° que le monde tente de ne pas dépasser. Pour ce faire, il faudrait ne plus émettre dans l'atmosphère que 42 gigatonnes (Gt) équivalent CO2 en 2030, contre 52,7 Gt aujourd'hui. Mais, même si tous les pays tiennent leurs promesses, 54 Gt seront encore émises en 2030, soit 12 de trop. Les deux tiers du chemin restent donc à parcourir.

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