Existerait-il une forme de transmission de la maladie d'Alzheimer ? Aucune preuve ne peut aujourd'hui permettre de l'affirmer mais une hypothèse explore cette piste. Celle-ci vient d'être suggérée par une équipe de recherche britannique qui a publié les résultats de ses travaux dans la revue scientifique Nature, mercredi 9 septembre.
Ces chercheurs londoniens ont étudié les corps de huit personnes décédées, entre 36 et 51 ans, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui est une dégénérescence du système nerveux. Lors de ces autopsies, des légions cérébrales appelées "angiopathie cérébrale amyloïde" ont été repérées de manière surprenante. Ces dépôts de protéines transmembranaires au niveau des vaisseaux signent généralement la maladie d'Alzheimer.
Ces individus n'avaient pourtant développé aucun symptôme de la maladie d'Alzheimer. De plus, l'autopsie n'a pas révélé l'autre signature de la pathologie, à savoir l'accumulation de protéine tau. Les sujets de l'étude avaient en fait intégré des prions anormaux, l'agent pathogène de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, à la suite de traitements pour grandir. Ceux-ci prenaient la forme d'injections d'hormones de croissance issues d'extraits contaminés d'hypophyse humaine, autrement dit la glande située dans le cerveau et récoltée sur des cadavres.
Par conséquent, ce groupe de scientifiques britanniques estime que la protéine bêta-amyloïde, qui s'accumule dans le cerveau des personnes atteintes d'Alzheimer, "peut potentiellement être transmise via certaines procédures médicales".
Aucun élément ne permet de conclure que cette situation puisse se produire dans des circonstances de la vie quotidienne
Un des auteurs de la recherche
Il n'y a donc toutefois aucune preuve de possibilité de transmission directe par contagion d'homme à homme, tant pour la maladie de Creutzfeldt-Jakob que pour Alzheimer. Il n'y a, de surcroît, aucune "raison de s'alarmer", a expliqué l'un des auteurs de la recherche lors d'une présentation à la presse. Il explique en effet que "cette observation de transmission est survenue dans un contexte totalement inhabituel par l'injection de substance extraite de cerveaux humains, ce qui ne se fait plus. Aucun élément ne permet de conclure que cette situation puisse se produire dans des circonstances de la vie quotidienne".
En attendant, le spécialiste Eric Karran, de la fondation britannique Alzheimer rappelle : "Les principaux facteurs de risque pour Alzheimer, c'est l'âge, avec la génétique et le mode de vie. Si le lien était confirmé entre une contamination ancienne par des tissus et la maladie d'Alzheimer, cela ne concernerait qu'une toute petite proportion des personnes contaminées".
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