Quelque 430 armes de guerre en provenance des pays de l'Est ont été saisies au terme de deux vastes opérations dont la dernière mardi s'est conclue par 36 interpellations en France. Cinq personnes étaient toujours en garde à vue mercredi 19 février après le vaste coup de filet de mardi dans les milieux de collectionneurs d'armes "déviants" dans le territoire métropolitain et en Corse.
L'opération a mobilisé 240 gendarmes dans le cadre d'une enquête dirigée par la section de recherches (SR) de Reims sous la direction de magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy. En décembre, la première opération avait mené les enquêteurs à interpeller 63 personnes dont deux ont déjà été mises en examen par la Jirs de Nancy pour importation et cession d'armes prohibées en bande organisée, d'autres suspects devant être entendus prochainement par les magistrats de leur région, a-t-on précisé à la gendarmerie de Reims. Les suspects le plus impliqués encourent des peines de dix ans de prison et 500.000 euros d'amende.
Selon la SR de Reims, l'ensemble des deux vagues de perquisitions a permis la saisie de 430 armes (armes de poing, fusils d'assaut, pistolets ou fusils mitrailleur, 3 lance-roquettes, 4 grenades, un obus, 920 kg de munitions de tous calibres, 24 kg d'explosifs, des mèches lentes, des produits chimiques et un brassard de police...). "Les personnes interpellées, qui n'ont pas de lien entre elles, se fournissaient par des sites internet spécialisés situés surtout en Belgique qui écoulent des armes venues de Slovaquie et des Balkans", a expliqué le lieutenant-colonel Didier Berger qui dirige la SR de Reims.
Selon lui, "les armes arrivent la plupart du temps démilitarisées mais l'achat de pièces détachées permet aux connaisseurs de les rendre fonctionnelles". "Certains individus interpellés sont en lien étroit avec le milieu criminel et l'opération confirme la porosité entre le milieu des amateurs d'armes déviants et celui du grand banditisme", a-t-on précisé à la gendarmerie.
L'enquête avait débuté le 14 février 2012, lors d'une perquisition chez un individu résidant dans la Haute-Marne où une vingtaine d'armes de guerre et des milliers de munitions avaient été découverts, amenant les gendarmes à constituer une cellule nationale d'enquête dénommée "ARMES 52" basée à Reims.
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