Il semblerait bien que Christian Estrosi se soit emmêlé les pinceaux. Se réjouissant de la relaxe des deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger après la mort des deux jeunes Zyed et Bouna en 2005 à Clichy-sous-Bois, le député UMP a estimé ce mardi 19 mai sur i-TÉLÉ que "les familles n'ont qu'à éduquer leurs enfants et faire en sorte qu'ils ne soient pas des délinquants."
"Malheureusement, ça s'est terminé par un évènement extrêmement triste,
la disparition d'un enfant et je comprends qu'une famille puisse être
triste. Mais en même temps si l'État, de droite comme de gauche, fait
son devoir pour que nous fassions disparaître ces cités de non-droit et
qu'il y ait dans notre pays une éducation qui ne conduise pas à de tels
comportements, on évitera ces drames" a continué le maire de Nice. Mais de quoi parle-t-il ?
C'est certainement la question que devait se poser le journaliste qui lui a objecté qu'il n'y avait "aucune preuve" que Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, étaient des délinquants. "Mais de quoi parlez-vous? Ils étaient bien en excès de vitesse" a alors répondu Christian Estrosi. "La justice a tranché, elle a donné raison aux policiers", a-t-il martelé. Étant donné que les deux jeunes victimes se sont enfuis à pied à la vue des policiers le 27 octobre 2005, avant de se réfugier dans un transformateur EDF, où ils se sont mortellement électrocutés, il y a fort à parier que l'élu UMP confond cette affaire avec celle de Villiers-le-Bel, survenu en 2007.
Le 25 novembre 2007, dans cette commune du Val-d'Oise une voiture de police renversait deux jeunes hommes qui roulaient à vive allure sur leur moto-cross et sans casques. Un accident qui avait été fatal à Moushin Sehhouli, 15 ans, et Laramy Samoura, 16 ans et qui avait provoqué de violentes émeutes durant deux jours. Tout comme la mort de Zyed et Bouna, qui avait déclenché trois semaines d'échauffourées, les plus graves dans l'histoire des banlieues françaises. Le
gouvernement de l'époque dirigé par Dominique de Villepin, avec Nicolas
Sarkozy à l'Intérieur et dont Christian Estrosi était le secrétaire d'État,
avait déclaré l'état d'urgence.
Un malentendu dont ce dernier ne s'est visiblement pas rendu compte lors de son passage sur i-TÉLÉ. "Dix ans que ces malheureux policiers sont mis en examen. Ils sont relaxés aujourd'hui. On ne peut pas le 11 janvier dernier défiler dans les rues de France pour la première fois en applaudissant les policiers, les forces de l'ordre et les forces de sécurité intérieure, et en même temps les traîner dans la boue surtout lorsqu'ils vont à la reconquête de territoires perdus de la République", a-t-il continué.
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