François Fillon est le candidat de la droite pour 2017, Alain Juppé annonce qu'il compte se recentrer sur Bordeaux et Nicolas Sarkozy déclare qu'il prend sa retraite. La primaire de la droite et du centre est désormais bien terminée. Gagnant ou perdants, les candidats ont tenu à souligner la qualité de l'organisation qui a rassemblé plus de 4 millions de personnes pour le premier tour et qui a connu un taux de participation en hausse pour le second tour.
C'est donc avec un nombre important de meetings, quatre débats, des interviews à la télévision et dans la presse écrite que s'achève cette première primaire pour les Républicains. La campagne aura été intensive, surtout à l'entre-deux-tours quand François Fillon et Alain Juppé ont joué le tout pour le tout et ont rivalisé d'attaques sur leur programme. Retour sur les petites phrases qui auront marqué cette première primaire pour Les Républicains.
"Attention à l'excès de vodka". L'avertissement est lancé par Alain Juppé à François Fillon sur France Inter, le 27 septembre dernier. À l'époque favori des sondages, le candidat alerte son rival sur ses positions concernant la Russie et en profite pour répliquer à l'une de ses attaques. En effet, François Fillon avait critiqué le programme et les réformes voulues par l'ancien premier ministre, en parlant de "tisane". Mais pour le maire de Bordeaux, son projet correspondait à "des réformes sérieuses, programmées, annoncées à l'avance et qui seront tenues sur le quinquennat".
La position de l'ancien président de la République sur le réchauffement climatique a fait polémique. Le 14 septembre dernier, il expliquait qu'il "faut être arrogant comme l'homme pour penser que c'est nous qui avons changé le climat (...) On a fait une conférence sur le climat. on parle beaucoup de dérèglement climatique, c'est très intéressant, mais ça fait 4,5 milliards d'années que le climat change. L'homme n'est pas le seul responsable de ce changement". Le 4 novembre, au lendemain du second débat de la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy ironise : "Le changement climatique a eu des conséquences, il y a maintenant une 'jungle' à Calais".
Les affaires judiciaires ont eu une place centrale pendant toute la campagne. Lors du premier débat, qui a eu le 13 octobre, Alexis Brézet interroge Bruno Le Maire sur ses motivations en abordant ce sujet. Tente-t-il de mettre en difficulté Alain Juppé ? La réponse du candidat du renouveau sera sans appel : "Vous êtes sérieux Alexis Brézet ?" Il poursuit en ajoutant : "Dans notre République, quand on veut être candidat à la fonction publique, il faut présenter un extrait de son casier judiciaire et on n'exigerait pas la même chose d'un candidat à une élection locale, à une élection nationale. Ça ne vise personne mais ça concerne tout le monde".
Toujours lors du premier débat, Nicolas Sarkozy n'a pas caché son amertume à l'égard de Jean-François Copé. Alors que l'ancien président de l'UMP rappelait qu'il avait contribué à faire passer la loi contre le port de la burqa, contre l'avis de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'ancien chef de l'État l'attaque et répond : "La loi sur la burqa, pardon Jean-François, ce n'est pas toi qui nous l'a imposée et tu étais bien incapable d'imposer ni au premier ministre, ni au président de la République quoi que ce soit, pas plus hier, qu'aujourd'hui".
Quand Bruno Le Maire pense à François Bayrou, François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, cela lui rappelle "qu'ils étaient tous les quatre dans le même gouvernement d'Edouard Balladur en 1993 (...) Les quatre, ça me fait un peu penser à un boys band politique des années 1990 un peu sur le retour, qui reviennent avec leurs rancunes, avec leurs rivalités, avec leurs excommunications, avec leurs critiques, avec leur arrangements entre amis. Ce n'est pas ma conception de la politique et surtout je pense que les Français en ont assez de voir toujours les mêmes groupes revenir sur le devant de la scène, alors qu'ils ont envie de passer à autre chose".
Autre débat, autre tacle. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy répond à Bruno Le Maire, le 3 novembre dernier. Le sujet du mandat unique est alors abordé. L'ancien chef de l'État prend la parole et déclare : "Si j'écoute Bruno, à chaque fois qu'on a été battu, on ne doit plus se représenter. Je te rappelle que tu as perdu à la présidence de l'UMP. Je suis heureux pour moi et désolé pour toi. Commence par essayer d'être élu, tu verras que c'est difficile". Bruno Le Maire répond : "Je dis simplement qu'en 2012, tu avais dit : 'Je ne reviendrai pas en politique'. Les mots ont un sens".
En meeting le 7 novembre à Neuilly-sur-Seine, Nicolas Sarkozy a confié sentir "monter la mobilisation de cette France silencieuse qui n'en peut plus". Mais sur les menus sans porc dans les cantines d'école, il explique qu'il "n'accepte pas dans nos écoles qu'il y ait des tables de juifs et des tables de musulmans. Et si dans sa famille on ne mange pas de porc, le jour où il y a des frites et une tranche de jambon, le petit ne prend pas de jambon et prendra une double ration de frites. C'est la République : la même règle et le même menu pour tous".
La bourde est signée Alain Juppé et concerne le revenu universel. Sur France, le candidat explique que "tout le monde va le toucher, de madame Bettencourt jusqu'à la vendeuse de Prisunic ?". La phrase n'a pas manqué d'être commentée car la chaîne de magasins n'existe plus depuis 2002. À l'antenne de RTL, il répond : "Je voudrais vous rassurer, et je salue la vigilance de tous les observateurs, je fais mes courses moi-même à Bordeaux. Je ne vais pas au Prisunic, mais à Monoprix, Auchan et Simply Market ou Carrefour Market. Je vis dans le monde réel et je fais la queue à la caisse de ces magasins (...) J'ai fait une énorme connerie, cela disqualifie ma candidature pour l'élection présidentielle".
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