Rarement un débat au Parlement a causé autant de tensions. À l'automne 1974, après des mois de lutte acharnée, Simone Veil la ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing monte à la tribune de l'Assemblée nationale pour un discours passé à la postérité.
"Je voudrais vous faire partager une conviction de femme et je m’excuse de le faire devant une assemblée presque composée exclusivement d’hommes", déclare-t-elle notamment, aussi ferme que consciente de l'importance du moment.
"Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue", clame celle qui veut aider des milliers de femmes à échapper à "la honte et la solitude" que la loi rejette alors sur elles.
"Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement", affirme-elle sous des applaudissement nourris. L'avortement est un drame, et il sera toujours un drame." Car Simone Veil en est convaincue : la société française doit "admettre la possibilité d’une interruption de grossesse pour la contrôler et en dissuader la femme."
Alors pénalisée, l'interruption volontaire de grossesse est le combat crucial d'une ministre qui possède un "triple défaut", comme elle l'écrira ensuite : celui d'être une femme, juive et favorable à l'avortement dans une France profondément conservatrice. Un combat qui débouchera sur une avancée décisive le 17 janvier 1975 en faisant du projet de loi sur l'IVG la loi Veil.
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