Un certain goût pour la provocation, la lutte contre l'austérité en ligne de mire, des démissions pour le moins rocambolesques... Yanis Varoufakis et Arnaud Montebourg ont un certain nombre de points communs. L'invitation de l'ex-star du gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras à la Fête de la rose, aux côtés d'Arnaud Montebourg n'est donc pas vraiment surprenante.
Cette nouvelle édition de ce rendez-vous socialiste initié en 1973 par Pierre Joxe dans le village bourguignon de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, sera résolument tourné vers l'Europe. "C'est important de faire parler les grands témoins pour l'histoire mais aussi l'avenir de l'Europe. (Varoufakis) était présent dans la négociation et il a vu et entendu" expliquait Arnaud Montebourg à l'AFP pour justifier l'invitation. Le président des Amis de la Rose, Denis Lamard, évoque quant à lui "une trajectoire assez commune" avec l'ex-ministre français du Redressement productif.
Un an après les déclarations d'Arnaud Montebourg, qui dénonçait les politiques d'austérité en Europe et critiquait vivement la politique de François Hollande, qui avait provoqué un remaniement gouvernemental, sans ce dernier, sa compagne Aurélie Filippetti et Benoît Hamon, cette nouvelle Fête de la rose est très attendue. À Frangy, "80 équipes de presse sont attendues, contre une trentaine l'an dernier", selon Denis Lamard, qui cite "des médias allemands, belges, suisses, japonais"...
Yanis Varoufakis, qui a rencontré son hôte fin juillet en Grèce, s'exprimera en anglais à la
tribune dans l'après-midi après Montebourg, avec traduction simultanée. Il rencontre également aussi dès potron-minet à Paris Jean-Luc
Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche. "À Frangy, je lancerai un réseau européen de progressistes (...) Les problèmes auxquels la France fait face sont les mêmes qu’ailleurs (...) Il faut relancer le dialogue et rétablir ce qui a été complètement perdu: la démocratie", a déclaré l'ancien ministre grec dans le Journal du dimanche.
Cette invitation est un coup médiatique pour Arnaud Montebourg, qui n'a plus aucun mandat politique et a décidé de se tourner vers l'entreprise : il a monté "Les équipes du Made in France", dont il est président actionnaire, et est par ailleurs vice-président de l'enseigne d'ameublement Habitat. Frangy est le "rendez-vous des oubliés", ironise le sénateur PS Luc Carvounas, proche de Manuel Valls: Montebourg, "qui veut encore montrer qu’il pèse au sein de la famille socialiste tout en se disant hors de la mêlée", et Varoufakis, "qui en pleine élection grecque doit montrer qu’il existe encore".
Depuis son éviction, le troisième homme de la primaire socialiste de 2011, à qui l'on prête toujours des ambitions pour 2017, a la parole rare. Sa dernière sortie - une tribune avec l'homme d'affaires Mathieu Pigasse étrillant la politique de d'exécutif - avait gâché la fin du congrès du PS à Poitiers. Cette semaine, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, lui a toutefois tendu la main, estimant qu'il devait "rester à bord" du PS car "il n'y a pas d'avenir à être le turlupin de la gauche".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte