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Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault, le 3 janvier, à Paris. (archives)
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
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La tension est à son comble au sommet de l'exécutif. Au lendemain des municipales, François Hollande a reconnu la défaite socialiste. Le chef de l’État a promis d'"en tirer les leçons". Ce qui laisse présager un remaniement après le second tour du scrutin, dimanche 30 mars.
Et c'est le poste de Premier ministre qui cristallise l'attention. Jean-Marc Ayrault est-t-il sur un siège éjectable? Favori des Français, Manuel Valls quittera-t-il l'Intérieur pour Matignon? Entre les deux hommes, la guerre est déclarée. Et en coulisses, les deux camps s'activent.
Une chose est sûre, Jean-marc Ayrault ne quittera pas Matignon sans se battre. Et son entourage est déjà dans les starting block pour le défendre.
Ses plus fervents défenseurs se trouvent dans les rangs des écologistes. À commencer par Cécile Duflot qui est montée en première ligne dès mardi 25 mars. Lors d'un déjeuner avec Manuel Valls, la ministre du Logement ne se serait pas gênée pour lui faire savoir qu'elle quitterait le gouvernement s'il en prenait la tête.
Et c'est le chef de file des sénateurs écologistes qui a pris la relève. Jean-Vincent Placé a lui aussi été direct "Je suis pour le maintien de Jean-Marc Ayrault, un changement à Matignon n'aurait pas beaucoup de sens dans la période". À bon entendeur, salut.
D'ailleurs, selon Médiapart, son entourage met en valeur cette capacité à réunir "socialistes, écologistes et radicaux de gauche", sous entendant que Manuel Valls ne l'a pas.
Jean-Pierre Bel, le président du sénat, reste plus évasif et joue la carte des louanges en soulignant "la personnalité et les grandes qualités" de l'actuel chef du gouvernement.
Au gouvernement, Jean-Marc Ayrault a le soutien de Vincent Peillon l'appui indirect de Christiane Taubira - qui a eu de nombreuses oppositions avec Manuel valls. Et enfin, le soutien de tous les petits ministres ceux qui espèrent sauver leur peau comme Geneviève Fioraso, Michèle Delaunay, Cuvillier.
Les deux principaux intéressés, eux, restent en dehors de l'arène. A la sortie du conseil des ministres, le chef du gouvernement s'est contenté d'une déclaration lapidaire : "on travaille". Manuel Valls est une présence-absence ces derniers jours. Et pourtant, il semble préparer le remaniement de son côté. Avec au programme, des entretiens avec Arnaud Montebourg et Benoit Hamon en début de semaine.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, roulerait pour Manuel Valls. Et il en aurait touché un mot à François Hollande après le conseil des ministres mercredi 26 mars. Stéphane Le Foll, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon seraient eux aussi acquis à la cause du ministre de l'Intérieur, tout comme Marisol Tourraine et Aurélie Filipetti.
D'ailleurs, mercredi 26 mars, c'est "une ministre" qui a plaidé en sa faveur auprès de l'AFP. Elle ne "voit personne d'autre que Valls" à Matignon. Enfin en attaquant directement Jean-Marc Ayrault, Malek Boutih fait le jeu du ministre de l'Intérieur. "Ayrault n'avait pas la carrure d'un Premier ministre", a déjà tranché le député de l'Essonne, mercredi 26 mars.
Le gouvernement divisé sur la question de Matignon
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