Les députés ont adopté dans la nuit de mardi 7 à mercredi 8 octobre un objectif de baisse de 20% de la consommation d'énergie française en 2030, dans le cadre de l'examen du projet de loi de transition énergétique. Alors que le texte initial ne fixait qu'un objectif de réduction de 50% de la consommation énergétique finale en 2050 par rapport à 2012, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a proposé cet objectif intermédiaire. Les écologistes ont salué "un signal très attendu par les ONG, les acteurs de l'écologie".
L'UMP est au contraire opposée à tout objectif de réduction de la consommation, vu par ces députés comme un "non-sens politique, économique et sociétal", alors que "tous les experts" s'accordent sur une croissance de la consommation d'énergie. "Le seul objectif qui tienne est de réduire les émissions de gaz à effet de serre", selon leur porte-parole sur ce texte, Julien Aubert.
Le principal groupe d'opposition a également tenté de supprimer ou réduire les autres objectifs fixés dans l'article 1, notamment sur la baisse du recours aux énergies fossiles, l'augmentation de la part des énergies renouvelables et surtout la réduction de la celle du nucléaire dans la production d'électricité.
Cette réduction de 75% à 50% à l'horizon 2025, conformément à la promesse de François Hollande lors de la campagne présidentielle, a été combattue par l'UMP au nom notamment de la défense de l'emploi, mais aussi par le Front de gauche qui y voit "un choix arbitraire" et un véritable "gosplan". Le député chevènementiste (app PS) Jean-Luc Laurent, pour qui "l'industrie nucléaire est un atout", a apporté sa voix pour supprimer cet objectif, sans faire basculer la majorité.
Jugeant "impératif de construire un mix énergétique", Ségolène Royal a argué qu'"aucun pays au monde" ne dépendait à 75% d'une même source d'énergie et qu'il y a eu "un surinvestissement dans la filière nucléaire". Pour les écologistes, l'ancienne ministre Cécile Duflot a défendu cette disposition, fruit d'un accord avec les socialistes en 2012, comme "un compromis qui nous fait avancer".
Alors que le projet de loi examiné jusqu'à la fin de la semaine à l'Assemblée comprend 64 articles, la ministre a invité les députés à "accélérer" les débats sur cet article 1er afin de passer aux mesures "opérationnelles" contenues dans les suivants, sur l'habitat, les transports ou encore le développement des énergies renouvelables.
L'Assemblée débat depuis lundi de l'article 1er fixant de grands objectifs chiffrés, et sur lequel une centaine d'amendements restent encore en discussion.
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