Placé en garde à vue début juin dans l'affaire des sondages de l'Élysée, pour laquelle il nie toute implication, Claude Guéant en saurait peut-être plus qu'il ne le reconnaît. Selon Le Monde, l'ex-secrétaire général de l'Élysée aurait annoté le contrat entre l'institut de sondages de Patrick Buisson et Nicolas Sarkozy.
L'affaire des sondages de l'Élysée éclate en 2009, quand la Cour des comptes s'étonne du coût des sondages commandés par la présidence de Nicolas Sarkozy. D'autant que certaines études n'ont rien à voir avec la fonction de chef de l'État (sur la popularité du couple Carla-Nicolas Sarkozy, sur DSK...). Une enquête est ouverte fin 2012, portant sur la régularité des contrats signés avec neuf instituts de sondages dont Publifact, la société de Patrick Buisson - l'éminence grise du chef de l'État. Au début du mois de juin de cette année, six anciens conseillers de Nicolas Sarkozy sont placés en garde à vue, dont Claude Guéant. Quelques jours plus tard, celui-ci clame son innocence sur BFMTV, se disant victime d'un "acharnement". Il assure n'avoir ni "participé à la commande de ces sondages, (ni) vu tous les sondages".
Une version mise à mal par les révélations du Monde ce jeudi 30 juillet. "Claude Guéant en sait en réalité bien plus qu’il ne le laisse croire, écrit le quotidien du soir. C’est en effet lui qui a déposé le contrat Buisson sur le bureau d’Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy", également placée en garde à vue début juin. "La feuille blanche, datée du 1er juin 2007 et déjà signée par le président de Publifact, la société de Patrick Buisson, était glissée dans une chemise à rabat" contenant trois notes. "La première note, une carte de visite agrafée à la chemise portant la mention 'Présidence de la République. Claude Guéant. Secrétaire général' et la date du 20 juin 2007, prouve que le contrat est passé entre les mains du secrétaire général, révèle Le Monde. 'Merci de mettre ce contrat à la signature et de faire retour d’un exemplaire à P. Buisson. CG', écrit ce dernier à Emmanuelle Mignon".
Les deux autres notes sont un échange entre cette dernière et Daniel Revel, chef des services administratifs et financiers de l’Élysée. "La directrice de cabinet se renseigne avant de signer et interroge M. Revel, explique le journal. C’est l’objet de la deuxième note : 'Merci de me dire si cela pose un problème juridique. À moins que Claude Guéant vous en ait déjà parlé. Merci.' M. Revel répond le lendemain : 'La convention aurait pu être conclue sous la présidence de la République plutôt que par le président de la République française. Mais cette remarque est de caractère mineur : au total, il n’y a aucun problème (juridique notamment). Les deux exemplaires, ci-joints, en retour, peuvent être mis à la signature du chef de l'État.' Emmanuelle Mignon, rassurée, a donc signé ce document 'très confidentiel'", conclut le quotidien.
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