Service public : "Une volonté délibérée de pousser les gens vers les mégapoles", selon Jean-Luc Mélenchon
INVITÉ RTL - L'ancien président du Parti de Gauche a vivement contesté la diminution des services publics symboles de "la vie quotidienne".
En 2005, 6000 personnes avaient manifesté à Guéret pour défendre le maintien des services publics. Dix ans plus tard, la population s'est une nouvelle fois mobilisée pour dénoncer la suppression des services dans les zones rurales. En première ligne ? La fermeture des hôpitaux, des bureaux de Poste ou des gares. Pour Jean-Luc Mélenchon, cette nouvelle mobilisation est le signe que cela va "clairement plus mal". "Si les gens manifestent un tel attachement au service public, c'est que peut-être qu'en milieu rural davantage qu'en milieu urbain, le service public c'est tout simplement la vie quotidienne", a déclaré l'ancien président du Parti de Gauche.
Pour le député européen, la suppression des services publics est "une volonté délibérée de pousser les gens vers les mégapoles et de réaliser ce rêve fou de 13 grandes régions où il y aurait quelques mégapoles et un désert autour", a-t-il critiqué. Selon lui, cette mobilisation est le signe que "les gens résistent à cette vision du monde".
Si vous pensez que les mégapoles vont coûter moins cher que la France rurale, vous rêvez
Jean-Luc Mélenchon
Et si certains évoquent des économies nécessaires, Jean-Luc Mélenchon balaye cette idée. "Si l'activité économique du pays était à niveau suffisant, les impôts rentreraient, les taxes rentreraient et il y aurait largement de quoi tout financer (...) Surtout que si vous pensez que les mégapoles vont coûter moins cher que la France rurale, vous rêvez", a une nouvelle fois invectivé l'ancien candidat à l'Élysée qui évoque avant tout une restructuration du paysage français.
