Ségolène Royal l'assure, elle ne cherche en rien à s'opposer à Laurent Fabius. Pourtant au lendemain de la publication dans Le Monde d'un entretien dans lequel la ministre de l'Écologie jugeait que les négociations de l'ONU étaient "totalement inadaptées à l'urgence climatique", il était permis d'en douter.
Estimant que ce "décalage" commençait à "poser un réel problème", elle avait appelé à "changer de méthode" sans pour autant "stopper les négociations onusiennes", dont une session s'ouvrait à Bonn le jour même sous la direction du ministre des Affaires étrangères français, également président de la COP21. Une grande conférence sur le climat qui se tiendra à Paris fin 2015, dont la ministre de l'Écologie n'est elle pas la présidente.
J'ai dit des choses que tout le monde dit, tout le monde pense, des choses très banales
Ségolène Royal
"J'ai dit des choses que tout le monde dit, tout le monde pense", "des choses très banales", a déclaré ce mardi 2 juin à la presse Ségolène Royal, en marge du Forum de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). "On a voulu m'opposer à Laurent Fabius, ce qui n'est pas du tout le cas, parce qu'il a lui-même dit qu'il faudrait un accord dès octobre, ça c'est quelque chose de positif", a-t-elle plaidé.
Le futur accord de Paris, qui entrera en vigueur en 2020, doit fixer un cadre pour lutter contre le réchauffement climatique avec l'objectif de le limiter à 2°C.
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