- 02m46s
2 min de lecture
Sarkozy et la "chasse" au "Noir", le sonotone de Chirac... Les confidences de Bachelot
Dans son autobiographie "La petite fille de la Ve" qui paraît mercredi chez Flammarion, l'ancienne ministre distille des anecdotes sur chacun des présidents de la Ve République.
Roselyne Bachelot, ancienne ministre devenue animatrice de télévision.
Crédit : AFP / KENZO TRIBOUILLARD
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
C'est bien connu, Roselyne Bachelot n'a pas sa langue dans sa poche. A fortiori depuis sa mise en retrait de la vie politique. Son franc-parler fait désormais le bonheur des téléspectateurs de D8, où elle livre depuis 2012 son sentiment sur les sujets d'actualité, sans détour. Dans son autobiographie La petite fille de la Ve, qui paraît mercredi chez Flammarion, celle qui a été élue cinq fois députée avant d'écumer les ministères sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy raconte son parcours sous les ors de la République et distille plusieurs anecdotes sur les chefs de l'État, Chirac et Sarkozy en tête. Florilège.
Quand Sarkozy réclamait "un Noir" à ses côtés
FranceTV Info relate un épisode étonnant concernant l'actuel président de l'UMP, avec lequel les relations se sont largement distendues depuis leur collaboration au sommet de l'État. En septembre 2006, en pleine campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy rentre "enthousiasmé" d'un voyage aux États-Unis. "Alors que nous étions quelques-uns à discuter dans son bureau à l'UMP, lui était tout excité", raconte-t-elle.
"Les amis, j'ai rencontré Barack Obama, le maire de Chicago. Ce type est le prochain président des États-Unis", prophétise-t-il devant son auditoire incrédule. "Vous n'y connaissez rien. J'ai aussi discuté avec la secrétaire d'État Condoleezza Rice, une femme formidable. Bon, vous vous mettez en chasse. Il me faut un Noir. Ou mieux, une Noire", lâche-t-il. "Du Sarko tout craché : une intuition fulminante, la capacité à mobiliser et l'absence totale de surmoi", commente son ancienne ministre de la Santé, des Sports et de la Cohésion sociale.
Le sonotone-gate de Chirac
Douze ans après les faits, Roselyne Bachelot revient également sur l'affaire du "sonotone de Chirac". Alors que les rumeurs se multiplient sur les supposés problèmes d'audition de Jacques Chirac, le 19 novembre 2003, invitée de RTL, la ministre de l'Écologie de Jacques Chirac lève le voile sur un secret de polichinelle au micro de Jean-Michel Aphatie : "Il me semble que oui", acquiesce-t-elle. "Toute la presse bruissait de la rumeur : le Président, qui devenait dur de l'oreille, était appareillé", raconte-t-elle aujourd’hui. "Quelle affaire. Entre démentis grotesques et demi-aveux, l'Élysée a atteint le sommet du ridicule. Je n'ai pas réalisé, sur l'instant, que je mettais à mal une stratégie savamment échafaudée par l'entourage du Président afin de rendre possible un troisième mandat", confesse-t-elle.
Chirac et Sarkozy, "perdus tous les deux"
Ouest-France raconte également le bilan qu'elle tire de ses années passées aux côtés de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. "Jacques Chirac fut mon président de coeur et Nicolas Sarkozy, mon président de raison", assure-t-elle. Mais elle estime "les avoir perdus tous les deux, l'un pour la maladie, l'autre pour ses idées".
