Salon de l'Agriculture 2016 : Marine Le Pen plutôt bien accueillie par les éleveurs

REPLAY - Après François Hollande et Manuel Valls, c'était au tour de Marine Le Pen d'arpenter les allées du Salon de l'Agriculture.

Marine Le Pen au Salon de l'Agriculture, à Paris le 1er mars 2016

Crédit : CHAMUSSY/SIPA

Salon de l'Agriculture 2016 : Marine Le Pen reçoit un accueil bienveillant auprès des éleveurs

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Le contraste est saisissant. Après les visites sous tension de François Hollande, Manuel Valls et Stéphane Le Foll, copieusement chahutés voire insultés, Marine Le Pen a reçu un accueil plutôt bienveillant au Salon de l'Agriculture, mardi 1er mars. La présidente du Front national était accompagnée de Florian Philippot, le numéro deux du parti, de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, ainsi que de Wallerand de Saint-Just, président du groupe FN au Conseil régional d'Île-de-France.

En déambulant dans les allées du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, Marine Le Pen avait l'objectif d'aller à la conquête des paysans. Elle n'a d'ailleurs pas hésité à dire à l'électorat agricole, qui a voté à 20% pour elle au premier tour de la présidentielle 2012, ce qu'il voulait entendre. "Manifestement, tout est fait pour avoir la peau de l'agriculture française. C'est un salon de combat. Il faut maintenant engager un violent bras de fer avec Bruxelles", a-t-elle déclaré tout en demandant "la guerre au dumping social intra-européen" ou encore le départ de Phil Hogan, le commissaire européen à l'Agriculture en poste depuis fin 2014. "Il a tout fait pour rendre la situation proprement catastrophique".

Un soutien inconditionnel aux agriculteurs

Autant de déclarations offensives qui sont bien loin du slogan de la "France apaisée", dernière choisi par le Front national. Mais cela n'empêche pas Marine Le Pen de justifier la violence des éleveurs, y compris concernant la destruction d'un stand du ministère de l'Agriculture. "Je les soutiens de manière inconditionnelle", a-t-elle répété à deux reprises.

Face aux éleveurs, la candidate à la prochaine élection présidentielle a donc été bien reçue et a pu enchaîner les photos et les poignées de main. "Elle vient discuter, c'est plutôt convivial. (...) Hollande, quand il passe là, il est caché et personne ne peut l'aborder. Il ne discute pas", confie un agriculteur au micro de RTL, même si un autre n'est pas dupe de ce jeu de séduction : "C'est une politique comme une autre. Je suis un peu dubitatif de vouloir se couper totalement du monde extérieur. Ça me paraît quand même un peu dangereux".

Arrivée vers 8h30 au Salon, Marine Le Pen avait prévu de poursuivre sa visite jusqu'à la fermeture (19 heures). Une manière de se démarquer une fois de plus de François Hollande, qui était resté un peu moins de six heures sur place.

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