L'échéance n'est qu'en 2020, mais la campagne pourrait avoir débuté. Les élections municipales auront lieu dans deux ans, mais déjà certains commencent à placer leurs pions et tâter le terrain en vue d'une éventuelle candidature. C'est le cas à Paris où Anne Hidalgo semble de plus en plus fragilisée pour briguer un second mandat.
Selon un sondage publié dans Le Journal du Dimanche, 26% des personnes interrogées se disent "plutôt mécontents" du mandat de l'actuel maire de Paris. 32%, eux, sont "très mécontents". Cela représente une chute de dix points par rapport à l'année dernière, à la même période.
Ce résultat ouvre donc les possibilités concernant le premier tour du scrutin. Quel candidat ? Quel poids ? Quelles alliances ? Si cette élection se déroulait actuellement et que Benjamin Griveaux se présentait pour La République En Marche, il "prendrait une courte tête avec 32% contre 29% à Anne Hidalgo", note l'AFP. Les Républicains, avec une hypothétique candidature de Florence Berthout, présidente du groupe au Conseil de Paris.
Selon les informations du Parisien, Ségolène Royal pourrait jeter son dévolu sur Paris. "Et pourquoi pas", dit le journal. En petit comité, l'ancienne ministre de l'Écologie confierait : "Ça se regarde. Mais uniquement si Anne Hidalgo n'y allait pas".
Si cette hypothèse fait surface, c'est avant tout parce que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 "coche les cases" : expérience ministérielle, maîtrise des dossiers environnementaux, "aura sur la scène internationale".
Autre nom qui fait l'objet de paris sur une éventuelle candidature : Benjamin Griveaux. Le porte-parole du gouvernement a été élu député de la 5ème circonscription de Paris lors des dernières législatives. Selon Le Parisien, Emmanuel Macron commence déjà à penser sa stratégie pour les élections municipales mais sans pour autant "s'enfermer à l'avance dans un schéma prédéfini dont on devient l'otage", note le journal.
Mais la prudence est de mise. Un proche du président de la République souligne au quotidien que "c'est d'une complexité inouïe. Il y a des marcheurs dans la majorité municipale et des députés La République En Marche sans aucun passé avec Anne Hidalgo, il est trop tôt pour ouvrir le capot". D'ailleurs, "un séminaire programmatique" a eu lieu en janvier dernier, raconte Pauline de Saint-Rémy journaliste politique chez RTL. Mais si certaines questions et démarches se posent dès maintenant, c'est parce que le scrutin a lieu deux ans avant la prochaine présidentielle. Son résultat pourrait être un premier indicateur.
Pourquoi l'hypothèse Griveaux revient-elle ? Dès septembre 2017, ce proche d'Emmanuel Macron déclarait lors d'un déplacement à Londres : "Je veux que Paris devienne la première place financière d'Europe continentale dans les dix ans". Une déclaration qui ne laisse pas de doute, d'après Paris Match, le membre du gouvernement veut "détrôner Anne Hidalgo". Le député de la majorité, Stanislas Guerini, confiait au magazine qu'il était "calibré pour le job. il n'a pas froid aux yeux, c'est un fonceur !".
Le vice-président de l'Assemblée nationale, Hugues Renson, assure que l'heure n'est pas encore au commentaire de rumeurs sur les élections municipales à Paris. Mais son nom "est régulièrement cité comme potentiel candidat pour l'Hôtel de Ville. Le jeune député parisien, qui a fait ses armes en politique au côté de Jacques Chirac manque de notoriété mais pourrait séduire les nostalgiques de l'ancien maire de Paris", note Le Parisien.
Le député de Paris reconnaît cependant qu'il existe un "besoin d'alternance". Dans L'Opinion, il explique que "la bataille de Paris n'est pas lancée" mais qu'il faut "réfléchir à un calendrier, à une méthode et élaborer un programme. Si nous lançons une bataille en parlant d'ambitions personnelles et de stratégie partisane, nous perdrons la bataille".
"Paris, si j'y vais, je gagne". Cette phrase est signée Rachida Dati en octobre 2017. D'après des propos rapportés par Le Parisien, l'ancienne ministre aurait confié : "Maire de Paris ? C'est le mandat de rêve. Tout le monde connaît Paris. Personnellement, je préférerais mille fois cela à un portefeuille de ministre".
Mais "peu de conseillers y croient", souligne le journal. "Elle dit qu'elle rêve de Paris pour faire parler d'elle, c'est tout", dit un conseiller. Un autre ajoute : "Elle est quand même revenue à des réunions". À l'antenne de BFM, Rachida Dati a indiqué : "Si ma famille politique dit 'pourquoi pas', alors je mènerai le combat (...) Mais je suis légitimiste. Vous ne pouvez pas y aller que si vous avez tout le monde derrière vous, mais sinon ce n'est pas la peine".
En novembre dernier, "la maire du VIIe arrondissement a officiellement fait son retour lors du prochain Conseil de Paris mi-décembre", pouvait-on lire dans Le Parisien. Sa présence avait été suspendue en septembre 2015 pour non-paiement de ses cotisations depuis plusieurs années. Certains élus n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement quant à ce retour : "Qu'elle soit là ou pas, ça ne change pas grand-chose à la vie du groupe puisqu'elle ne fait rien ! On n'attend rien d'elle", indiquait un conseiller de Paris.
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