C'est une histoire de revanche, comme on en croise souvent en politique. Dimanche 30 mars, le second tour des élections municipales voit Toulouse rebasculer à droite.
Le candidat UMP Jean-Luc Moudenc recueille 51,5% des voix, face à Pierre Cohen, le maire socialiste sortant, 48,5% des voix.
Il a fait mentir les sondages qui le donnaient perdant :
Ce n'est pas la première fois que les deux hommes politiques se retrouvent en face-à-face. En 2008, ils se sont déjà affrontés aux municipales, mais les rôles étaient inversés : Jean-Luc Moudenc était le maire sortant, Pierre Cohen, son successeur. Le socialiste gagne avec 1.209 voix d'avance.
"Ça fait six ans que je préparais ça, dès le lendemain de ma défaite au second tour en 2008", a avoué Jean-Luc Moudenc au Monde.
Ça fait six ans que je préparais ça
Jean-Luc Moudenc
Dès l'annonce de sa victoire, Jean-Luc Moudenc a déclaré démissionner de son mandat de député pour se consacrer à son nouveau poste de maire.
Cet élan de dévouement démocratique n'est pourtant pas un sacrifice, puisque la loi sur le non-cumul des mandats l'oblige de toute façon à renoncer soit à son poste de député, soit à celui de maire. Mais la décision d'avancer au plus vite sa démission est symbolique pour Jean-Luc Moudenc, qui signifie par là sa bonne volonté aux Toulousains.
Pendant sa campagne, Jean-Luc Moudenc s'est présenté comme le candidat de tous les Toulousains, accusant l'opposition socialiste de dogmatisme, et se posant en rassembleur.
Il a réussi à rallier toutes les formations de droite pour constituer sa liste, du Mouvement Pour la France au MoDem, et ne l'a pas modifiée entre les 2 tours. Pendant l'entre-tours, il s'est même adressé aux électeurs frontistes, dont le candidat n'a pas pu se qualifier pour le second tour.
Pierre Cohen avait pourtant réussi à rallier les écologistes, mais le Parti de Gauche (5% au premier tour) n'avait pas donné de consigne de vote.
Natif de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, fils d'un cadre SNCF et d'une aide-soignante, entre en politique dès ses 17 ans auprès du Centre des Démocrates. Il devient conseiller municipal en 1987, après des études de droit, et occupe par la suite différents postes d'adjoint auprès du maire. Ancien collaborateur de Philippe Douste-Blazy et de Dominique Baudis – son mentor –, il est finalement élu maire par intérim en 2004.
Avec la victoire de Jean-Luc Moudenc, Toulouse, 4e ville de France, fait partie des 155 villes de plus de 9.000 habitants qui ont basculé à droite lors du second tour des élections municipales 2014.
Au premier tour, Jean-Luc Moudenc (UMP-UDI-MoDem) était arrivé en tête avec 38,2% des voix, devant le maire PS sortant, Pierre Cohen (32,2%).
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