La publication du décret sur la réforme du collège au Journal Officiel ce mercredi 20 mai, au lendemain d'une grève des enseignants, est perçue comme un véritable affront par les opposants au projet. Pourtant la ministre de l'Éducation l'assure "il n'y a pas de précipitations, tous les délais sont tels que nous les avions prévus depuis le début".
Rappelant que la réforme avait été adoptée le 10 avril par la communauté éducative réunie en Conseil supérieur de l'éducation (CSE), la ministre de l'Éducation explique ce mercredi au radio de France info que cette publication est nécessaire afin "pour pouvoir passer à l'étape suivante, à savoir les textes d'application qui vont pouvoir répondre" aux "inquiétudes" des grévistes et manifestants". "Nous avons besoin sur cette réforme du collège de ne plus perdre de temps, d'aller vite", pour "veiller à ce que tous les professeurs soient bien accompagnés pour mettre en œuvre cette réforme, bien formés", ce qui doit se faire sur "plusieurs mois", a-t-elle poursuivi.
Les promesses du gouvernement de poursuivre le dialogue n'y changent rien, les opposants restent très remontés. Principal syndicat du secondaire, le Snes a aussitôt dénoncé sur Twitter une "provocation, une faute" tandis que le Snalc (classé à droite, même s'il le réfute) fustige un "scandaleux passage en force". Le Snalc "comprend donc que la ministre n'avait laissé sa 'porte ouverte' que pour mieux la claquer à la figure des professeurs de collège, dans un stupéfiant déni de dialogue social". Le syndicat appelle à bloquer les épreuves du brevet des collèges fin juin et annonce qu'il ira "jusqu'au bout pour lutter contre la dégradation des conditions de travail (des enseignants) et contre la casse de notre École".
Les politiques s'en mêlent aussi. Aux premières heures, le président du MoDem François Bayrou, ancien ministre de l'Éducation nationale, a appelé à une "manifestation nationale", évoquant également "un passage en force".
L'UMP n'est évidemment pas en reste. Pour la numéro 2 du parti Nathalie Kosciusko-Morizet, cette publication au JO révèle un "profond mépris" du gouvernement dont "la parole ne vaut rien". Ce "mépris envoyé à la tête des Français" va "bien au-delà de la seule question de cette réforme du collège. C'est le sectarisme socialiste contre la société". Cette décision "appelle réaction, elle appelle mouvement". "Je souhaite vraiment qu'il y ait une initiative" à l'issue de la réunion de la commission exécutive de l'UMP. "Il faut trouver la bonne formule qui permettra de fédérer toutes les oppositions sur le fond et tous ceux qui sont scandalisés sur la manière de procéder", a-t-elle estimé.
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