Quitter ou vendre l'Élysée ? "Le Palais a la force magique de l'Histoire, grande ou petite", dit Nicolas Domenach

Voilà une proposition dont on peut douter qu’elle ne verra pas le jour !", lance Nicolas Domenach. "Non pas que François Fillon ou Bruno Le Maire n’aient aucune chance d’être élus présidents, mais parce que cette idée de quitter l’exigu Palais d’Évreux pour des lieux plus vastes et fonctionnels a déjà été agitée sans jamais qu'une suite concrète n’ait été donnée !", explique le journaliste, qui rappelle que Charles de Gaulle avait pensé déménager au Château de Vincennes, tandis que Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand avaient songé aux Invalides. "Même François Hollande y a rêvé (...) Mais une fois dans ses pénates élyséennes, les velléités de déménagement ont fait pschitt. La magie du lieu l’a envoûté, comme les autres". Même un chef de l'État ne peut rien contre la force spirituelle d’un Palais symbole de la monarchie républicaine.

Pour Nicolas Domenach, l'Élysée est "la résidence du pouvoir suprême quelque part entre terre et ciel". Ne l'appelle-t-on pas "Le Château" ? "Le Palais a sa force magique, celle de l’Histoire, grande ou petite. Car des fantômes illustres le hantent de Napoléon à de Gaulle, mais des coquinous aussi", décrypte le journaliste. "C’est l’Élysée qui irrigue les ministères alentours même si l’on prétend que c’est Matignon", insiste-t-il.
L'Élysée ça enferme, c’est bien le problème. "Pour que cela change, il faudrait une révolution démocratique : quand on va uberiser le pouvoir, peut-être, et qu’on installera une plateforme participative d’un genre nouveau à Paris incubateur ou dans la Sillicon Valley !", conclut Nicolas Domenach.

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