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Des agriculteurs bloquent une route nationale, le 24 septembre 2014 dans le Finistère (illustration)
Crédit : AFP / DAMIEN MEYER
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Opération escargot, tas de pommes de terre ou fumier en pleine ville, les agriculteurs ont manifesté ce mercredi 5 novembre pour clamer leur mécontentement. Partout en France, ils ont répondu présents à l'appel de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles), des Jeunes Agriculteurs et des Chambres d'agriculture pour une journée d'action nationale.
Pour les producteurs, éleveurs et cultivateurs, les règles administratives se sont multipliées, devenant une véritable contrainte. Pour Bernard Layre, président de la FNSEA des Pyrénées-Atlantiques, "notre agriculture souffre d'une sur-administration, d'une sur-réglementation avec une multiplication de normes qui exige des agriculteurs qu'ils investissent encore et toujours ce qui les conduit à leur perte".
Une "paperasserie administrative", couplée à des charges salariales qui plongent les agriculteurs dans une sphère économique compliquée et une crise identitaire sans précédent.
La question du "Made in France" revient sur le devant de la scène et est au cœur de ces manifestations. Les agriculteurs souhaitent que l'État et les collectivités favorisent les produits français notamment dans les restaurations collectives.
Le "dumping social" entre les travailleurs européens est pointé du doigt à l'heure où le coût du travail ne cesse d'augmenter pour les agriculteurs français. Une notion largement soutenue par le Front national ce mercredi, critiquant notamment "le faible coût de la main d'oeuvre dans les pays d'Europe centrale".
En janvier 2013, de nombreuses manifestations avaient déjà eu lieu dans toute la France pour protester contre les normes environnementales. En tête de liste, la directive nitrate. Les agriculteurs contestaient son importance et les conséquences économiques de cette dernière. Cette année encore, l'élargissement de la directive nitrate est au cœur des revendications. Elle a pour but de protéger les réserves d'eau et surtout de surveiller la pollution de l'eau et la prolifération d'algues vertes.
Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, a publié mardi 4 novembre, un communiqué où elle annonce vouloir "adapter les zonages à la réalité des situations".
Cet été, la Russie a décrété une "interdiction totale" de la majorité des produits alimentaires venant de France mais aussi du reste de l'Union européenne, des États-Unis ou du Canada. La Russie étant dépendante des importations de fruits, légumes, viandes et produits laitiers, cet embargo engendre un manque à gagner conséquent pour tous les agriculteurs français qui attendent des explications sur ce sujet.
Des revendications qui semblent avoir été entendues par le Premier ministre. Manuel Valls a annoncé le lancement d'une mission pour "améliorer et simplifier les dispositifs existants" lors d'une séance de questions au gouvernement.
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