Le Siel (Souveraineté, indépendance et liberté) a décidé samedi 5 novembre de rompre son alliance avec le Front national au sein du Rassemblement bleu marine (RBM), tout en maintenant son soutien à Marine Le Pen pour la présidentielle. "Ma capacité à avaler des couleuvres a atteint sa limite" a déjà justifié mercredi 2 novembre Karim Ouchikh, cofondateur et président du parti depuis 2014, dans le magazine d'extrême droite Minute.
Lors d'un comité directeur à Paris, le Siel, qui revendique 2.000 adhérents, a adopté à une large majorité les trois points soumis via une motion par Karim Ouchikh : le départ du RBM "qui n'a jamais fonctionné" à cause de "la volonté hégémonique de Florian Philippot", bras droit de Marine Le Pen, a été adopté à 94%. Quelque 96% des votants ont confirmé le soutien du Siel à Marine Le Pen pour la présidentielle 2017 "compte tenu de l'offre politique actuelle", le parti voulant œuvrer à la structuration de la droite "hors les murs" de Philippe de Villiers, Robert Ménard ou Jean-Frédéric Poisson.
Et 100% des votants ont décidé d'investir des candidats aux prochaines législatives. Selon Karim Ouchikh, il y avait une soixantaine de votants, via des personnes présentes ou des délégations de vote. Robert Ménard, maire de Béziers élu en 2014 avec le soutien du FN, a adressé un message. Karim Ouchikh s'est félicité du "consensus" pour entériner ces décisions venant aggraver la crise couvant depuis plusieurs mois entre sa formation et le Front national.
Le conseiller régional francilien, sur une ligne plus radicale que Marine Le Pen sur l'immigration, l'islam ou les questions familiales, reproche au FN de ne pas insister assez sur les thématiques identitaires ou sociétales, de ne pas assez parler à l'électorat de droite et de ne pas laisser de place pour l'existence de ses alliés. Son prédécesseur, l'ex-eurodéputé Paul-Marie Coûteaux, avait été évincé de la tête du Siel par Karim Ouchikh lui-même et la direction frontiste notamment en raison de désaccords similaires.
Marine Le Pen, qui entend rassembler pour 2017, perd ainsi son seul parti politique allié. L'entourage de la présidente du FN expliquait vendredi 4 novembre que "son départ est une bonne nouvelle" car "le Siel était devenu un groupuscule concentrant tous les profils d'extrême droite dont on ne voulait plus, les virés, les tarés, les racialistes, Civitas et autres dingues".
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