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Pour Alain Juppé, supprimer le droit du sol serait une "erreur manifeste"

L'ancien Premier ministre a toutefois concédé que le principe "comporte des faiblesses" en son état actuel.

Alain Juppé, le 22 mars 2015, à Bordeaux.
Crédit : JEAN PIERRE MULLER / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Alain Juppé a estimé jeudi que la suppression du droit du sol en France serait une "erreur manifeste", tout en appelant à le réformer. "La suppression pure et simple du droit du sol serait pour moi une erreur manifeste", indique le maire de Bordeaux, dans un billet diffusé sur le site de soutien à sa candidature pour la primaire en vue de la présidentielle de 2017 (www.ajpourlafrance.fr).

Juppé critique les "détournements" du droit du sol

Pour l'ancien Premier ministre, "supprimer le droit du sol reviendrait à remettre en cause notre modèle français, basé notamment sur l'ouverture et l'intégration de personnes d'origine différente". Mais, selon lui, "il est inutile de nier que le droit du sol, tel qu'il est actuellement défini, comporte des faiblesses". Il estime que "ce n'est pas le droit du sol qui pose problème, mais son détournement", surtout lorsqu'il est considéré comme un "moyen d'acquisition de la nationalité française pour leur enfant ou pour eux-mêmes par des personnes étrangères en situation irrégulière". Il cite en particulier les départements d'Outre-mer frontaliers d'autres pays, comme Mayotte ou la Guyane.

Prendre exemple sur d'autres pays en Europe

En métropole, "notre système de prise en charge médicale gratuite des personnes en situation irrégulière facilite sans doute ces abus", souligne le maire de Bordeaux, qui préconise de conditionner la procédure d'acquisition de la nationalité française pour les enfants nés en France "à la régularité du séjour d'au moins l’un des deux parents au moment de la naissance". Il cite notamment l'instauration d'une telle mesure "au Royaume-Uni dès les années 80, en Irlande depuis 2005 ou encore en Allemagne, lorsqu'elle a introduit le droit du sol dans sa législation en 2000". Selon Alain Juppé, une telle disposition pour avoir un "effet dissuasif".

"Elle ne serait pas un retour à une nation 'ethnique', en opposition à la nation 'civique' et ne signerait en aucun cas le retour au droit du sang, mais permettrait simplement une application plus scrupuleuse du droit du sol", conclut l'ancien Premier ministre. Les Républicains ont annoncé mi-juin la tenue, sans date précise, d'un "groupe de travail" chargé de plancher sur le droit du sol.

Le 13 juin, devant les nouveaux adhérents de son parti, Nicolas Sarkozy s'était interrogé: "Faut-il remettre en cause le doit du sol ? Cette question est incontestablement une question qui peut se poser. Je ne veux pas qu'on refuse le débat avant d'avoir posé le débat."

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