Nicolas Sarkozy aurait été entendu par la police en audition libre, vendredi 4 septembre, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bygmalion, qui tourne autour du financement de sa campagne présidentielle, selon une source judiciaire, confirmant une information du Monde. Les enquêteurs travaillent sur de fausses factures qui auraient été émises par Event&Cie, filiale de la société de communication Bygmalion.
Ces fausses factures auraient permis à Nicolas Sarkozy d'exploser son budget de campagne. Plus de 18,5 millions d'euros auraient été pris en charge par l'UMP (Les Républicains) alors qu'ils s'agissaient de frais engagés pour des meetings lors de la campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy aurait ainsi utilisé bien plus que les 22,5 millions d'euros autorisés pour une campagne.
Il y a quelques jours, l'ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy affirmait que c'est la société Bygmalion qui avait cherché à s'enrichir sur le dos de ce dernier. La campagne de l'ex-président n'aurait donc pas été financée illégalement.
En juillet dernier, c'est Jean-François Copé qui avait été entendu dans le même cadre. L'ex-secrétaire général de l'UMP avait quitté le parti à cause de cette affaire. Proche des fondateurs de la société Bygmalion, il n'aurait toutefois pas été informé de ce système de fausses factures selon les responsables de l'UMP et de Bygmalion. Le maire de Meaux aurait découvert l'affaire lors d'une réunion après des révélations dans la presse.
Treize personnes ont été mises en examen dans ce dossier. Des dirigeants de la société de communication Bygmalion, des cadres de l'UMP dont l'ex-directeur général Eric Cesari et l'ancienne directrice des ressources humaines Fabienne Liadzé, des responsables de la campagne notamment son directeur, Guillaume Lambert, et son directeur adjoint, Jérôme Lavrilleux, ainsi que deux experts-comptables. Aucune n'a mis en cause Jean-François Copé ni Nicolas Sarkozy, assurant qu'ils n'étaient pas au courant du dispositif frauduleux.
L'enquête ouverte pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d'escroquerie a été élargie au financement illégal de campagne, délit qui vise expressément le candidat Sarkozy en cas notamment de dépassement conscient du plafond des dépenses. L'ancien président de la République a lui affirmé n'avoir "appris le nom de Bygmalion" que "longtemps après la présidentielle". Mais il est décrit dans l'enquête, par des protagonistes, comme décisionnaire de sa stratégie de campagne.
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