Déjà au début du mois la réflexion d'Emmanuel Macron sur les 35 heures, qu'elle avait porté sous Lionel Jospin, l'avait exaspérée. Après les propos polémiques du ministre de l'Économie sur le statut des fonctionnaires, qu'il ne jugeait "plus justifiable", Martine Aubry en a carrément "ras-le-bol".
Aussitôt recadré par François Hollande, puis dans une moindre mesure par Manuel Valls, à la suite de ses propos, Emmanuel Macron avait tenu à préciser "qu'à aucun moment je n'ai parlé d'une réforme du statut de la fonction publique que le gouvernement envisagerait". Mais la polémique, surtout au sein du PS, était déjà lancée. La maire de Lille a mis son grain de sel à son tour.
Interrogé sur la dernière sortie du ministre lors de sa conférence de rentrée, la maire de Lille a été très claire : "Macron... Comment vous dire ? Ras-le-bol! ras-le-bol, voilà! Il faut
qu'il mette toute son énergie, et sans doute tous ses talents, à
accélérer la croissance et l'emploi. Je supporte de moins en moins à la
fois l'arrogance - notamment sur les fonctionnaires, pour un ancien
fonctionnaire certes devenu banquier d'affaires (...) - ,et une
ignorance de ce que vivent les gens aujourd'hui, et il y a un moment où
ce n'est plus supportable. Qu'il s'occupe de son ministère, ce serait
déjà très bien!"
Épargnant le président François Hollande dont elle souhaite "la réussite" de son quinquennat, Martine Aubry s'est aussi élevée contre les projets du gouvernement de "modifier le Code du travail, pour accroître la précarité", ce qui relève selon elle d'"une espèce d'idéologie du passé", qui n'est "pas la modernité". "Comment voulez-vous que les gens ne soient pas inquiets ?". Sans nommer Manuel Valls ou les autres membres du gouvernement, Martine Aubry leur a reproché de ne "pas appliquer" le texte d'orientation du congrès PS de juin à Poitiers prônant une inflexion de la politique économique, dont elle est aussi signataire. "Si ceux qui ont signé ne respectent pas ce qu'ils ont signé, il faut leur poser la question" de savoir pourquoi ils agissent ainsi, a-t-elle dit.
Elle a toutefois décerné quelques bons points au gouvernement qui, "quand il a voulu améliorer la compétitivité des entreprises (...), a réussi à rétablir les marges" des entreprises. "Mais toutes disent : il y a un problème de demande, on n'a plus de marché" et l'effort du gouvernement en ce sens est "encore insuffisant", a-t-elle jugé.
"Moody's vient de déclasser la France" en abaissant sa note, mais "il n'y a pas que les frondeurs qui disent ça", "les râleurs, comme dirait le président du groupe socialiste" des députés Bruno Le Roux, aussi, a taclé la maire de Lille, qui a souvent associé dans ses critiques "M. Macron et M. Sapin (ministre des Finances et des Comptes publics)". Elle a critiqué aussi le défaut de contreparties aux aides aux entreprises du Pacte de compétitivité et d'emploi. "Sans contrepartie, il n'y a pas de pacte", a-t-elle lancé. Appuyant sans réserve le candidat PS aux régionales Pierre de Saintignon, Mme Aubry a encore affirmé, omettant le plus souvent son prénom, que "Le Pen ne sert à rien", et estimé que Xavier Bertrand, "n'a laissé de
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