"Eh oh la gauche !" C’est l'intitulé du meeting des amis de François Hollande pour ce lundi soir 25 avril pour défendre le bilan social du chef de l’État. Et ce n’est pas aux électeurs de gauche que ça s’adresse, mais bien à François Hollande lui même. Parce qu’autant se le dire franchement, ce n’est pas ça qui va remobiliser l’électorat de gauche et raviver la flamme pour François Hollande. C'est une initiative de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et ami de plus de 20 ans du chef de l’État. "Eh oh la gauche !" ressemble plus à un cri de panique.
Ça veut dire : "Il faut qu’on se bouge parce que là sinon, pire que dans le rejet, c’est dans l’indifférence que va plonger le Président sortant". Si ça continue comme ça plus personne n’en aura rien à faire de François Hollande. C’est un peu comme s’il était déjà mort, politiquement. Il faut dire que les sondages se suivent et sont très têtus. Le chef de l’État ne passe pas le premier tour quel que soit les candidats sur la ligne de départ. Mais il n’y a que les amis de François Hollande qui se mobilisent. En fait ça s’agite un peu partout, et pour une raison très simple : le Président est en état de faiblesse, il laisse donc du champ libre, des espaces à prendre, il y a un vide qu’il faut combler. Spontanément on pense à Emmanuel Macron mais il y en a d’autres.
Par exemple, il n’est pas très connu mais Mathias Fekl, le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, réunit des chercheurs, des économistes, des historiens et des intellectuels. Et avec eux ils bossent sur des idées. La première chose qui motive Matthias Fekl c’est de ne pas laisser la gauche aux sociaux-libéraux à la sauce Macron. Il veut que la gauche renouvelle son stock d’idées, redevienne innovante. Exactement ce qu’il manque à François Hollande pour 2017. Bien entendu, Mathias Fekl ne se présentera pas. Mais même ceux qui pourraient y penser en secret s’agitent en coulisse.
Regardez Manuel Valls qu’est-ce qu’il pourrait bien faire pour 2017 et après 2017 ? Là aussi, ça gamberge autour de lui. C’est ce que révélait le journal Libération de ce week-end. Les proches du Premier ministre ont dîné récemment à Matignon pour voir comment Manuel Valls peut éviter de finir comme François Fillon. Vous savez, revenir sur la première marche sur les bancs de l'Assemblée nationale, député de base, tout penaud.
Le dilemme de Manuel Valls c’est qu’il ne peut pas quitter le navire, renier le chemin parcouru, et en même temps il ne veut pas couler avec François Hollande. Sa position est, comment dire, très inconfortable. D’autant que Manuel Valls n’a plus le monopole du réformateur de gauche. Il y a évidemment la concurrence d’Emmanuel Macron. Et si Emmanuel Macron excite autant en ce moment, c’est encore à cause de la faiblesse de François Hollande. La différence c’est que, dans sa stratégie, Emmanuel Macron est le seul qui pense gagner à tous les coups.
Si François Hollande est candidat, Emmanuel Macron avec son mouvement En marche ! peut lui imposer ses idées. Si François Hollande perd, le ministre de l’économie a de quoi assurer la suite. Et enfin si François Hollande n’est pas candidat Emmanuel Macron peut toujours se présenter ou aller voir quelqu’un d’autre. Comme Alain Juppé par exemple. Bref Emmanuel Macron, avec sa petite entreprise, laisse toutes les portes ouvertes. Jusque-là, c'était la technique de François Hollande, laisser toutes les portes ouvertes jusqu’au dernier moment. "C’était…" Excusez-moi, moi aussi j’enterre François Hollande un peu trop vite.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte