"On ne se voit pas. Je n'ai rien à lui dire. Et lui non plus, sans doute". Cette petite phrase lâchée par Manuel Valls à nos confrères de M, le magazine du Monde laisse entrevoir la froideur des relations qu'il entretient avec François Hollande. Dans un article fleuve où le député de l'Essonne revient longuement sur sa vie politique depuis son échec en janvier à la primaire socialiste face à Benoît Hamon, ce dernier est on ne peu plus clair : passé le cadre professionnel, rien ne semble l'unir à celui dont il a été premier ministre entre mars 2014 et décembre 2016.
Manuel Valls, qui a pourtant dîné à nouveau avec l'ancien chef de l'État le week-end du 15 août d'après cet article, lui reproche son "arrogance" dans sa gestion de l'ascension d'Emmanuel Macron. Il "a laissé faire car il était trop sûr de lui, il croit toujours qu'il est le meilleur", peste l'élu. Selon les journalistes, Manuel Valls a lancé à l'ex-président lors d'un déjeuner à l'Elysée le 24 mars : "Tu n'as rien fait, car tu pensais que le missile (Emmanuel Macron, ndlr) était dirigé contre moi. Or, il était dirigé contre toi."
Ma vie politique est encore devant moi...
Manuel Valls
L'ancien premier ministre, qui entendait concourir au premier tour de la présidentielle contre le futur chef de l'État, estime d'autre part avoir "forcément incarné une forme de pessimisme" en comparaison de "l'envie d'optimisme que Macron a réussi à capter". Sur son ralliement cahoteux, fin mars, le député assure avoir fait "un choix de cohérence". "En prenant position pour Macron, je tire un trait sur le PS. C'est ma vie, mais je n'ai plus ma place dans ce parti qui a tant de mal avec le pouvoir. Je pars sans états d'âme", assure-t-il.
Candidat une nouvelle fois dans l'Essonne aux législatives pour "survivre", une réélection qui fait l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel de la part de la candidate de la France insoumise Farida Amrani, il voulait selon Le Monde éviter que sa circonscription soit détenue par la 'bande de La France insoumise'". "S'ils gagnaient, c'est qu'ils avaient raison ! Or, sur la laïcité, le communautarisme qui gangrène la société, l'islamisme, je pense immodestement que c'est moi qui ai raison", assure-t-il encore.
"Ma vie politique est encore devant moi..." pense-t-il aussi, voyant "un signe" dans sa réélection en Essonne, malgré les difficultés et le fait qu'il "suscite la violence" et qu'il a "ressenti une hostilité presque physique" à son encontre.
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