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Laurent Gerra imitant Jean-Claude Gaudin : "Un chèque du cheikh, c'est chic !"
REPLAY - Le Président évoque les élections départementales ; Jean-Claude Gaudin évoque un éventuel rachat de l'OM ; Bertrand Delanoë, les drones sur Paris.
Dans moins de deux semaines, nous voterons pour les élections départementales, appelées jusqu'à présent "élections cantonales", puisqu'on vote par canton. Une élection non pas à deux mais à trois tours, puisqu'à l’issue du vote, les conseillers départementaux élisent à leur tour le président du conseil départemental, autrefois conseil général. "On s'y perd un peu", fait remarquer mademoiselle Jade à François Hollande.
"Mais, euh, nooon !", répond le Président imité par Laurent Gerra. "Moi, j’ai compris. Alors vous aussi, vous devriez comprendre. Je vous explique, en fait c’est tout simple. Fin mars, les Français vont voter pour des conseillers départementaux, qui à leur tour éliront le président du département".
Mademoiselle Jade rappelle que pour chaque canton, on ne vote pas pour un seul conseiller départemental, mais pour un binôme homme-femme, au titre de la parité. Chaque binôme ayant obtenu plus de 12,5% des voix pourra se présenter pour le second tour. Donc au second tour, le 27 mars, on risque de voir des triangulaires, voire des quadrangulaires. "Tout cela pour des départements, monsieur le président, qui doivent théoriquement disparaître d’ici 2020", note-t-elle.
La réforme est déjà en marche, on ne peut pas faire machine arrière
François Hollande imité par Laurent Gerra
François Hollande acquiesce. "On va donc voter pour des gens dont la mission première sera de supprimer leur emploi, en fait ?", interroge mademoiselle Jade. "Euh, oui. Mais la réforme est déjà en marche ! On ne peut pas, euh, faire machine arrière. Autrefois, il y avait 4.035 cantons. Notre nouvelle carte prévoit un passage à 2.054 cantons. Moitié moins !", se défend le chef de l'État imité par l'humoriste.
"Mais enfin, comme on vote pour un binôme, il n’y aura plus 4.035 conseillers, comme avant, mais 2.054 fois deux (un homme, une femme), soit 4.108 conseillers départementaux : 73 élus de plus !", fait remarquer mademoiselle Jade. "Mais c’est ça, le choc de simplification !", rétorque François Hollande.
Jean-Claude Gaudin entre en scène. Quand on demande au maire de Marseille comment se présentent les départementales dans sa ville, il s'emporte.
"Mais Trondelaire ! Vous ne pensez pas qu’en ce moment, pour les Marseillais, il y a un sujet de conversation autrement plus captivant ? Vous ne lisez pas L'Équipe à Paris ? Vous auriez appris qu’il se pourrait bien que l’OM soit racheté par Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud".
Mademoiselle Jade demande qui est ce monsieur ? "Ce 'monsieur', comme vous dites, est un prince saoudien. Parfaitement ! Et ce prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud est la 35ème fortune mondiale. Il serait prêt à débourser 150 millions d’euros pour la vente de l’OM, soit le double de ce qu’ont payé les Qatari pour acheter le PSG", lâche l'édile, imité par Laurent Gerra.
Qu'est-ce que vous voulez qu’il m'escagasse, le Front National ?
Jean-Claude Gaudin imité par Laurent Gerra
Et alors ? "Mais Pouët-Pouët, pitchounette Jade ! Quand j’ai appris cette nouvelle mirobolante, j’ai levé les bras en l’air comme Lou ravi de la crèche ! Ce prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, pour nous autres Marseillais, est comme un roi mage qui débarquerait de sa felouque sur le Vieux-Port, avec des sacs remplis à ras bord de diamants, de maradévis et de pièces d’or !", clame Jean-Claude Gaudin.
Que pense de cela Vincent Labrune, le président de l’OM ? "Il va comprendre, cette figure de poulpe, que si on ne vend pas au Saoudien, l'OM va partir en biberine !"
"Pardon de revenir aux départementales, mais si l’OM est racheté par l’Arabie Saoudite, vous ne craignez pas que ça apporte de l’eau au moulin du Front National ?", demande mademoiselle Jade.
"Tant qu’on organise pas des courses de chameaux au Vélodrome, qu’est-ce que vous voulez qu’il m'escagasse, le Front National ? Tout ce qui compte, fan de diou, c’est le chèque du cheikh ! Et un chèque du cheikh, c’est chic !", lance le maire.