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Laurent Berger (CFDT), invité du Grand Jury dimanche 17 janvier 2016
Crédit : RTL / Frédéric Bukajlo / SIPA PRESS
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François Hollande va faire des annonces dans le but de relancer l'emploi lundi 18 janvier, avec notamment la création d'un chèque emploi. Un autre thème qui devrait être abordé par François Hollande concerne une demande insistante du patronat : le plafonnement des indemnités des salariés devant les prud'hommes.
Laurent Berger, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI dimanche 17 janvier, juge que ce n'est "évidemment" pas une bonne solution. "Ce sont des indemnités pour des salariés licenciés abusivement, cela représente 1 à 5% des personnes licenciées globalement qui vont aux prud'hommes, je n'ai pas le chiffre exact mais ce n'est pas beaucoup".
Il estime qu'il y aura deux conséquences si cette mesure était mise en oeuvre. "Il pourrait y avoir un plafond bas, donc il y a un risque réel que cette mesure entraîne des licenciements, précise-t-il en insinuant que cela va encourager les patrons à se séparer facilement de leurs employés. Et dans un deuxième temps : ne sont pas concernés tous les cas de discriminations et de harcèlement qui relève du pénal."
Laurent Berger pense ainsi qu'on risque de voir, "au détriment des entreprises", des cas de salariés qui diront qu'ils ont été licenciés abusivement parce qu'ils ont été discriminés ou harcelés, même si ce n'est pas le cas. "On avait poussé autre chose, qui est inscrite dans la loi Macron, qui est de pousser davantage le recours à la conciliation, rappelle-t-il. Rien ne prouve qu'en sachant comment licencier un salarié on l’embaucherait plus facilement."
Je me suis demandé de quelle organisation patronale était Jean-Marie Le Guen
Laurent Berger
Concernant les allocations chômage, Laurent Berger s'est montré critique envers Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, qui disait que ce dossier devait être abordé avec "courage" par les partenaires sociaux, sous-entendant qu'il faudrait éventuellement les revoir à la baisse.
"D'abord je me suis demandé, quand j'ai vu ça, de quelle organisation patronale était Jean-Marie Le Guen, a-t-il lancé ironiquement. Plus sérieusement, il y a deux approches qui sont problématiques : une 'financière', en disant il faut des économies de 200, 300 ou 400 millions sans dire comment on va traiter les personnes concernées ; et une autre 'punitive', qui laisse penser qu'aujourd'hui on a cinq millions de chômeurs qui seraient cinq millions de fainéants. J'en ai assez."
Le niveau de croissance est trop faible pour créer un mouvement de création emploi
Laurent Berger
Laurent Berger est également revenu sur la situation économique actuelle. Interrogé sur une éventuelle "reprise" observée dans il entreprise, il confirme qu'il voient quelques signes positifs. "Il y a certains secteurs qui vont mieux que d’autres, notamment dans l'aéronautique, l'automobile, la construction navale, détaille-t-il. Mais globalement le niveau de croissance est trop faible pour créer un mouvement vers la création d’emploi massives et une économie qui va mieux."
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