Laura Flessel, vous seriez bien partie en vacances avec elle. Un sondage, publié cet été, la plaçait en tête des politiques que l'on emmènerait volontiers dans ses valises. Mais était-elle vraiment une femme politique ? Une femme engagée, certainement. La gauchère vient d'une famille de gauche. Elle s'est toujours investie dans l'humanitaire et l'associatif.
Et en mai 2017, elle faisait partie des 60 sportifs qui appelaient à voter pour Emmanuel Macron aux élections présidentielles. Mais Laura Flessel reste fondamentalement une sportive, une compétitrice. Quand elle joue, c'est pour gagner.
Son CV parle pour elle. Cinq médailles olympiques en escrime dont deux en or, six titres mondiaux et un rôle de porte-drapeau aux Jeux olympiques de Londres en 2012 pour conclure sa carrière. Seule tâche sur ce palmarès : un contrôle antidopage positif en 2002. À l'époque, la championne avait pointé une mauvaise prescription faite par un kiné remplaçant.
Elle s'est battue, et pas seulement à l'épée
À 5 ans, Laura Flessel se bat une première fois contre les préjugés. Croyant bien faire, sa mère lui propose un tutu, mais la petite Laura ne rêve pas d'entrechat. Son truc à elle, ce sont les films de cape et d'épée. Elle s'imagine en Fanfan la Tulipe, ou ferraillant avec les Trois Mousquetaires.
Adieu le tutu, elle endosse la tenue blanche et le masque d'escrimeuse. Dans le club de Petit-Bourg en Guadeloupe, il n'y a pas beaucoup de moyens, c'est la débrouille pour acheter le matériel. Et dès 14 ans, la compétition lui vole sa jeunesse. D'autant qu'elle ne lâche pas l'école, puisqu'elle possède un BTS en tourisme.
Mais elle aime plus que tout ce sport aussi physique que stratégique. La Guêpe choisit l'épée, arme longtemps masculine, qui fait son apparition avec elle aux Jeux d'Atlanta en 1996.
Voilà plus de 20 ans qu'elle a rencontré son mari, Denis Colovic, alors journaliste au Progrès de Lyon, son seul amour. "J'ai mis du temps à réaliser que je pouvais avoir du charme, parce que j'étais un vrai garçon manqué", confie-t-elle. Depuis, elle est devenue coquette.
Elle a défilé pour Paco Rabanne et est devenue maman d'une petite Leïlou, née en 2001. Laura Flessel aura donc réussi à être championne tout en pouponnant, un tour de force. Sa fille, elle lui doit la vie. Elle a échappé à une intoxication au monoxyde en 2003, parce que la petite s'était réveillée en pleurs.
"Je l'ai élevée dans ce que j'appelle la politique du sourire", dit-elle. Car la guerrière implacable est aussi une épicurienne. "J'aime vivre dans le présent", assure-t-elle. Un présent qui l'a mise sur la touche.
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