Jean-Vincent Placé : "EELV est en état de mort clinique"

Le sénateur estime que les divisions des écologistes sur une éventuelle entrée au gouvernement pourraient signer l'arrêt de mort du parti.

Jean-Vincent Placé à Paris le 4 avril 2015

Crédit : BERTRAND GUAY / AFP

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Invité de BFMTV dimanche 5 avril, Jean-Vincent Placé n'y est pas allé par quatre chemins. Favorable au retour des écologistes au gouvernement, il appelle à nouveau son camp à parler à l'unisson.

"Ce que je déplore, c'est l'extrême division dans le camp écologiste, incontestablement nous donnons une mauvaise image de la politique", regrette le chef de file des écologistes au Sénat.

Pour lui, "le parti écologique, tel qu'il est aujourd'hui, est en fin de vie, il est en mort clinique". Pourtant, EELV porte malgré "une idée magnifique" et se targue d'être soutenu par "des gens intéressants", salue le sénateur de l'Essonne. Mais, "avec un système de fonctionnement obsolète, ça ne peut pas marcher".

Plus efficaces au sein du gouvernement

Sur BFMTV, Jean-Vincent Placé s'est redit disposé à entrer au gouvernement. "Ce que nous pourrions apporter, c'est d'avoir une constance et une persévérance sur les sujets de transition énergétique".

"Nous serions plus vigilants et plus directifs" si les écologistes siégeaient au Conseil des ministres, estime-t-il. Car, "pour marquer des buts, il vaut mieux être sur le terrain".

Jean-Vincent Placé cite l'exemple de la circulation alternée décidée il y a deux semaines à Paris, après plusieurs jours de bras de fer entre gouvernement et mairie de Paris. Pour lui, "s'il y avait eu des écologistes au gouvernement, on aurait fait la circulation alternée trois jours plus tôt".

Préparer la conférence sur le climat

"Il y a une espèce d'état d'esprit où il faudrait caricaturer ceux qui affichent une ambition, qui est saine et franche", regrette-t-il. "Je ne dis pas que je suis prêt et que j'ai envie, je veux être utile".

A quelques mois de la conférence climat à Paris, "les écologistes cette année doivent être plus utiles encore", tance-t-il. "On ne sait pas trop bien pourquoi on est sorti du gouvernement" il y a un an, estime Jean-Vincent Placé. Il regrette un manque d'explication d'EELV sur son refus de participer à l'équipe de Manuel Valls.

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