Jean-Luc Mélenchon est remonté comme une pendule. Le leader de la France insoumise parie sur une dissolution. Il se voit comme un recours et se dit prêt à gouverner. On connaît le personnage. Jean-Luc Mélenchon ne fait jamais le déplacement pour rien. D'ailleurs en général, à la France insoumise, on ne fait jamais les choses à moitié.
Vous avez donc Jean-Luc Mélenchon qui revient de La Réunion et qui se prend pour le prochain premier ministre. Vous avez le jeune député Adrien Quatennens qui explique qu'Emmanuel Macron a été élu dans un "océan d'abstention" - en oubliant un peu vite que Mélenchon à Marseille a été élu avec 64% d'abstention, et le jeune député en question 61%.
Vous avez l'autre député, François Ruffin, qui appelle à "brûler les châteaux des PDG". Et vous avez Alexis Corbière qui revendique de "construire un peuple". Mélenchon disait "éduquer le peuple". Ce qui voudrait dire que le peuple est idiot ? Il y a des mots que l'on préférerait ne pas entendre.
En réalité, le problème de la France insoumise - et en particulier de Jean-Luc Mélenchon -, c'est qu'il est entre deux matchs : entre le match de la présidentielle, qu'il estime ne pas avoir totalement perdu, et le match social, qu'il n'a pas encore gagné. On ne sait jamais comment se coalise une colère. Jean-Luc Mélenchon parie, lui, sur l'agrégation des mécontentements. C'est pour cela qu'il mène une politique "incantatoire".
Il fait du bruit, de l'incantation. La question n'est même pas de savoir si ce qu'il dit est vrai ou crédible. Il est dans la parole "auto-réalisatrice", comme si ce qu'il dit allait arriver. C'est la théorie du bon docteur Coué : à force de se le dire, ça finit par arriver. Cela nous fait penser à Nicolas Sarkozy, qui disait "Je sens monter la vague". Sauf qu'on n'en sait rien. Il n'en sait rien.
Ce que l'on voit, c'est que la CGT a raté le coche au premier round de manifestations, et que Jean Luc Mélenchon est le seul à émerger. Mais on ne sait pas quel sera l'effet Mélenchon samedi 23 septembre. L'enjeu est important pour lui, parce que sa seule valeur est d'incarner l'opposition au président de la République. Mais si les Français ne le suivent pas, il sera aussi mal en point qu'Emmanuel Macron.
Son fidèle Alexis Corbière, de manière un peu plus raisonnée, explique : "On sait que l'on prend un risque avec la manif, mais on optimise les risques pour optimiser les gains". Autrement dit, plus vous misez gros, plus vous gagnez gros ; si vous misez petit, vous gagnez petit. Vous l'aurez compris, Jean-Luc Mélenchon est en ce moment dans la position du joueur de poker.
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