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Jean-Luc Mélenchon : ce qu'il faut retenir de son meeting à Toulouse

ÉCLAIRAGE - Le candidat de la France insoumise a notamment répondu aux attaques, amplifiées ces derniers jours, de ses adversaires.

Jean-Luc Mélenchon à Toulouse, le 16 avril 2017

Ludovic Galtier

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Dernier dimanche de campagne pour Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France insoumise tenait un meeting en plein air à Toulouse le 16 avril. Et une semaine après son discours pour la paix à Marseille, le tribun est une nouvelle fois parvenu à mobiliser ses soutiens. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, agitant majoritairement le drapeau français mais aussi celui de la communauté homosexuelle, ont écouté celui qui s'est invité en dernier dans la course au second tour à la Prairie des Filtres.

Attaqué de toutes parts par ses adversaires, qui mettent en relief ses ambiguïtés sur l'international, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "la calomnie" et prévenu ses partisans : "Je vous demande de faire preuve de sang-froid (...) Nous voulons tourner la page, le temps est venu d’un gouvernement de responsabilité écologique, sociale, démocratique qui rende au peuple le droit de se reconstituer lui-même."

Dans la dernière ligne droite, le député européen, dont le principal "combat est celui du refus des dominations sur soi", a entonné "un hymne à la liberté" en citant Jean Jaurès à deux reprises et Jacques Prévert en conclusion. "La liberté, ce n'est pas facile, c'est si fragile... Allez, courage, les gens", a-t-il conclu avant de chanter un autre hymne cette fois, La Marseillaise.

Quitter l'UE pour l'Alliance bolivarienne, "ce n'est pas le projet"

Jean-Luc Mélenchon a tenu à démonter les éléments de langage de ses adversaires. "Marine Le Pen a dit : 'Mélenchon souhaite que la France se calque sur les dictatures latino-américaines où les habitants subissent le rationnement alimentaire'. Les mêmes ressortent les mêmes arguments contre nous (...) Quitter l’UE pour l’ALBA : non ce n’est pas le projet, mais la France est une nation universaliste, présente aux portes et sur les cinq continents de l’univers."

Mélenchon réplique aux attaques sur sa politique internationale

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Attaqué sur son projet international et sur les relations qu'il pourrait entretenir avec les dictatures sud-américaines, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que : "11 traités ont été signés entre la France et l’Iran sous l'ère Macron-Hollande et cinq sous M. Fillon" et souligné que "le bras droit d'Emmanuel Macron a organisé la campagne de Nicolas Maduro (président vénézuélien, ndlr). Quant à Marine Le Pen, elle me reprocherait mes amitiés anti-occidentales, alors que c’est elle qui va boire le thé avec Poutine."

Fillon lui reproche d'être communiste, Mélenchon lui rappelle son passé

"François Fillon me reproche d’être communiste, c'est un reproche tout à fait supportable", ironise Jean-Luc Mélenchon, qui rappelle au bon souvenir du candidat de la droite que l'UMP, à laquelle il appartenait, "a signé (en 2009) un accord de coopération fraternelle avec le parti communiste chinois. Vous avez perdu une belle occasion de vous taire." Se moquant des "bondieuseries" de François Fillon, Jean-Luc Mélenchon l'a prédit : "Le peuple français va lui offrir une veste électorale cousue main."

La liberté comme leitmotiv

La liberté était le fil rouge de ce meeting toulousain. Le tribun, qui oscille entre la 3e et la 4e place suivant les sondages, s'est notamment posé en "candidat de la liberté de conscience", garantissant l'application stricte de la laïcité dans les services publics. De même, s'il parvenait à la fonction suprême, le leader de la France insoumise interdirait à ses ministres de se rendre à des manifestations religieuses. Au-delà de cette question de la laïcité, Jean-Luc Mélenchon a décliné l'antithèse de la liberté pour dire aux "importants, aux puissants, aux maîtres de la Terre", qu'ils avaient des "raisons de s'inquiéter".

Pour celui qui a demandé dimanche à ses partisans de se projeter déjà dans "l'élan" du second tour s'il se qualifiait dimanche prochain, "la liberté, ce sera avant toute chose de répondre à la question sociale". "Quelle est la liberté des 600.000 familles à qui l'on coupe l'électricité et le gaz, quelle est la liberté de celui qui meurt dans la rue, quelle est la liberté de choisir son médecin quand on vit dans un désert médical, quelle est la liberté d'un salarié quand il est licencié s'il ne travaille pas le dimanche, quelle est la liberté d'un chauffeur uber qui ne peut pas avoir d'arrêt maladie, quelle est la liberté de ce peuple qui ne veut pas de vos traités européens ?"

Jean-Luc Mélenchon a également consacré un long moment à la liberté de la presse puis à la défense de la recherche fondamentale. "Nous n'avons aucune autre ressource dans ce pays que la matière grise, et c'est tant mieux car nous voici dans l'obligation de nous surpasser", a-t-il expliqué. Sujet qui lui tient à cœur, il a rappelé qu'il souhaitait inscrire dans la Constitution le droit à l'avortement et celui au suicide assisté. Et de terminer : "Si vous n'avez rien de tout ça, c'est qu'il y en a d'autres qui profitent à votre place."

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