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Hommage ému de Nicolas Sarkozy aux obsèques de Charles Pasqua
L'ancien président de la République a rendu un hommage ému à Charles Pasqua, décédé à 88 ans, en s'exprimant le premier à ses obsèques célébrées en la cathédrale de Grasse.
Nicolas Sarkozy a salué "un serviteur intransigeant de la France"
Crédit : JACK GUEZ / AFP
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"Charles Pasqua était un homme réservé, droit, courageux, qui ne trahissait pas, qui respectait sa parole", a dit Nicolas Sarkozy aux obsèques de Charles Pasqua célébrés en la cathédrale de Grasse. La messe a débuté par le chant d'un groupe polyphonique corse. Puis Nicolas Sarkozy s'est adressé aux quelques 400 participants à la cérémonie, ainsi qu'à l'épouse et aux deux petits-fils de Charles Pasqua, en saluant "un serviteur intransigeant de la France".
Bernadette Chirac a également fait le déplacement, sans son époux Jacques, "dont la santé n'est pas très brillante", a-t-elle glissé avant d'entrer dans la cathédrale de Grasse. Charles Pasqua fut le parrain politique de Jacques Chirac. "Il va terriblement nous manquer", a ajouté Bernadette Chirac.
Charles Pasqua aimait les gens. Il venait du peuple et il était aimé du peuple. Charles a beaucoup compté dans ma vie.
Nicolas Sarkozy
"Charles Pasqua aimait les gens. Il venait du peuple et il était aimé du peuple", a-t-il rappelé, en jugeant qu'il avait été incompris par "les élites". "Il était attaqué parfois durement, il n'a jamais répondu durement".
"Charles a beaucoup compté dans ma vie", a confié le chef du parti Les Républicains, en soulignant qu'il avait "l'obsession de donner leur chance aux plus jeunes".
À son arrivée au bras de Mme Chirac, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a pour sa part rendu hommage à un homme qui a "apporté tant de noblesse à la politique, ce qui manque considérablement aujourd'hui". Charles Pasqua était "un vrai serviteur de l'Etat", qui "se consacrait à l'intérêt général, plutôt qu'aux petits intérêts politiciens personnels et aux egos", a-t-il ajouté.
Entré à 16 ans dans la Résistance, Charles Pasqua avait suivi le général de Gaulle. Méridional, jouant de sa faconde pour séduire son public, l'ancien ministre de l'Intérieur, ex-sénateur des Hauts-de-Seine, avait mis un terme à sa carrière politique en 2011.
