Les élections Municipales et le remaniement ont laissé des traces au parti socialiste (PS). Après avoir annoncé qu'il était envisageable qu'il s'abstienne avec une partie de la gauche du parti lors du vote de confiance à l'Assemblée nationale la semaine prochaine, Henri Emmnanuelli n'a pas été tendre cette fois-ci avec son propre parti.
Ce jeudi 3 avril, celui qui fut Premier secrétaire du PS, de 1994 à 1995 a déclaré: "Le PS n'existe plus. Ni à l'attaque, ni en défense". Le Parti Socialiste est dans un état de "coma profond", juge-t-il, dénonçant de surcroît des "institutions inflationnistes, 300 membres au Conseil national (le "parlement" du parti) qui ne débattent de rien".
Les militants du PS, on ne leur a jamais demandé leur avis
Henri Emmanuelli, député PS des Landes
Le député des Landes évoque également le Bureau national, l'instance dirigeante du parti, fort de "68 personnes aujourd'hui, plus les assistants. On peut à peine entrer dans la salle et on ne débat de rien". "Le Parti Socialiste est devenu un parc à moutons!", affirme encore le député.
"Oui, confirme-t-il, je me montre un peu agressif parce que je trouve qu'on a franchi les limites de l'acceptable. Donc, un congrès extraordinaire ou une démission du premier secrétaire ne me paraîtrait pas inopportune".
"Les militants du PS, on ne leur a jamais demandé leur avis (...) Au PS, il faudrait un débat sur les institutions (françaises). Il faudrait un débat sur les orientations (économiques en France et en Europe), il faudrait aussi un débat sur les modalités de gouvernance, etc.", énumère Henri Emmanuelli.
Interrogé sur la possibilité de quitter le PS, le député estime que là n'est "pas la solution". "Chaque fois, ceux qui ont quitté (le PS), ils peuvent faire des dégâts, mais ils ne peuvent rien faire de positif. Il faut se battre dedans".
Revenant sur le vote des députés socialistes pour la confiance au gouvernement, la semaine prochaine, Henri Emmanuelli a estimé qu'ils "ne vont pas voter contre l'investiture du gouvernement pour avoir une dissolution qui déboucherait sur un naufrage politique. Il faut appeler un chat un chat". Par contre, en ce qui le concerne, son "vote n'est pas acquis, je vais attendre de voir ce qu'il (Manuel Valls) dit", annonce-t-il, excluant toutefois de voter contre.
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