Grève SNCF : déjà un changement de ton dans la majorité

Bis repetita mercredi 4 avril sur les quais de gare avec un deuxième jour de grève et un trafic qui sera encore très perturbé, le gouvernement prédisant des "jours difficiles" aux usagers. Dans la majorité présidentielle, le ton est en train de s'adoucir.

Place à l'apaisement. Plus question de provoquer les cheminots en parlant de "gréviculture", comme le député Gabriel Atal. En réunion de groupe, mardi 3 avril, Richard Ferrand a demandé à ses troupes de La République En Marche de ne pas faire de "cheminots bashing". "Allez passer du temps dans les gares, allez rencontrer les gens", leur a-t-il conseillé.

Les consignes sont les mêmes au MoDem. Les parlementaires centristes sont priés de ne pas trop parler à la presse. Et surtout de ne pas dire que les cheminots sont des privilégiés.

Un député REM, qui craint que la grève dégénère, me confie qu'il faut "arrêter avec l'hystérisation des débats". Dans son viseur notamment : Christophe Castaner ou Benjamin Griveaux. Un député qui demande aux porte-parole du gouvernement de baisser d'un ton, on ne voit pas ça tous les jours.