À peine dévoilé et déjà les premiers cafouillages pour le gouvernement de Manuel Valls. Présentée en fin de matinée ce mercredi 2 avril, la nouvelle équipe gouvernementale n'aura pas attendu longtemps pour défrayer la chronique.
Sitôt le remaniement annoncé, le ministère des Affaires étrangères et celui de l'Économie se sont disputés le portefeuille du commerce extérieur, qui faisait jusqu'alors l'objet d'un ministère de plein exercice dirigé par Nicole Bricq.
Au terme d'une invraisemblable passe d'armes par dépêches interposées, Arnaud Montebourg a connu son premier désaveu de l'ère Valls. Peu avant 13 heures, l'entourage du chantre du made in France a indiqué à l'AFP que cette compétence relèvera de son nouveau ministère, en plus de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique. Dans la foulée, le Quai d'Orsay a précisé à l'AFP que c'est bien Laurent Fabius qui sera en charge du commerce extérieur au sein de son ministère des Affaires étrangères.
Une information immédiatement confirmée par une source anonyme du ministère des Affaires étrangères, avant que Bercy n'annonce que la passation de pouvoir entre Nicole Bricq et Arnaud Montebourg était prévue pour mercredi à 10 heures. En fin d'après-midi, Le Monde, citant l'Élysée, annonçait la nomination de Fleur Pellerin comme secrétaire d'État au Commerce extérieur, au tourisme et probablement aux affaires européennes. Un titre rattaché au Quai d'Orsay, selon une source gouvernementale, indique Le Figaro.
L'autre polémique gouvernementale du jour est à mettre à l'actif de la nouvelle ministre de l'Écologie. Selon le journal Sud Ouest, Ségolène Royal n'aurait aucunement l'intention de mettre un terme à ses fonctions de présidente de la région Poitou-Charentes. Interrogée par le quotidien régional, la vice-présidente du Conseil régional Maryline Simoné aurait affirmé : "On continue comme avant".
Une ligne peu en phase avec l'une des promesses martelée par le chef de l'État pendant la campagne présidentielle. Le candidat Hollande avait en effet déclaré : "Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local". Une ligne à laquelle l'ensemble des parlementaires socialistes sont encore loin de se plier. Selon Sud-Ouest, Ségolène Royal estimerait avoir déjà "payé au prix fort d'avoir appliqué à la lettre le non-cumul des mandats".
Des premières anicroches malvenues pour Manuel Valls, dont l'autorité politique est censée trancher avec le déficit en la matière prêté à son prédécesseur, couramment raillé par les médias pour les nombreux couacs qui ont émaillé son mandat. D'autant que la personnalité de certains ministres pourraient bien donner lieu à d'autres imbroglios embarrassants pour la majorité.
À Bercy, la cohabitation entre Michel Sapin, pro-européen et social-démocrate, et Arnaud Montebourg, chantre de la démondialisation et eurosceptique, promet d'être électrique. La liberté de ton de Ségolène Royal pourrait également être source d'embarras pour Manuel Valls. Avant d'être appelée au gouvernement, l'ancienne compagne de François Hollande ne s'est jamais privée de critiquer le gouvernement.
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