"Le recours est parti devant le tribunal
administratif", a affirmé Gilbert Collard mardi 10 octobre, confirmant des
informations de Valeurs actuelles. Une saisine, qui vise à faire annuler la
décision du bureau pour "excès de pouvoir", est "une
première" sous la Ve République, selon ce député apparenté Front national,
avocat de profession.
"Une plainte pour faux va être déposée dans quelques
jours", "une dizaine de jours", a ajouté le député, précisant
qu'elle "visera le président de l'Assemblée François de Rugy" (LREM).
Le bureau de l'Assemblée, plus haute instance collégiale, a décidé le 27
septembre de lever l'immunité du député qui avait diffusé sur Twitter des photos d'une victime du groupe Etat islamique. L'objectif est qu'un "mandat
d'amener" soit délivré et que l'élu du Gard se rende aux convocations du
juge.
Comme habituellement, le bureau ne s'est pas prononcé sur le
fond. Il avait une première fois, en février, rejeté une telle demande, la
requête de la justice n'étant pas jugée "suffisamment précise". Gilbert
Collard a justifié son recours par le fait que "la convocation du bureau
est irrégulière en la forme", que la demande de levée de l'immunité
"a été cachée" par le bureau "pendant quasiment deux mois à
l'intéressé", ou encore qu'il n'a pas pu "obtenir une copie du
dossier".
"Aucune juridiction n'accepterait ça", a-t-il
dénoncé, expliquant vouloir "soumettre à un contrôle de légalité le
comportement de l'Assemblée". Il a argué aussi que "contrairement à
ce qui est indiqué dans l'acte de saisine du bureau", ce ne sont pas des
tiers qui ont saisi la plateforme de signalement Pharos, mais Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, "ce qui entache la saisine de
faux". Un élément que François de Rugy "ne pouvait ignorer",
selon lui, car il était député à l'époque où Bernard Cazeneuve a fait des
déclarations en ce sens à l'Assemblée.
En ce qui concerne la plainte, Gilbert Collard a indiqué
qu'il réunissait des "éléments complémentaires, notamment des témoignages
sur la manière dont s'est déroulée la réunion du Bureau". "Je
comprends tout à fait qu'on ne nous aime pas. Mais ce qu'on nous fait, on le
fera un jour aux autres", a plaidé le député.
Dans la soirée, le président de l'Assemblée a dit avoir
"pris connaissance avec étonnement" du recours du député, défendant
dans un communiqué des conditions de la levée de son immunité "conformes
au Règlement, comme à la pratique constante de l'Assemblée".
"L'argument selon lequel la saisine du Bureau "serait
entachée de faux" pour le motif que la plateforme Pharos aurait été saisie
par le ministre de l'Intérieur et non par des tiers est, quant à lui,
difficilement compréhensible", a ajouté François de Rugy, notant que le
bureau n'est "pas habilité à remettre en cause les termes de la
requête" du procureur, qui mentionne une saisine "par des
particuliers".
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