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François Rebsamen le 1er juin 2015 à Matignon.
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Dès lundi prochain, François Rebsamen devrait redevenir maire de Dijon, pour succéder à son ancien adjoint décédé fin juillet, et quittera s'il est élu le gouvernement.
Une réunion du Conseil municipal aura lieu lundi et François Rebsamen, 64 ans, sera dans un premier temps candidat au mandat de maire. Il devrait retrouver également le siège de président du Grand Dijon, occupé lui aussi pendant 16 mois par Alain Millot.
Après 16 mois au gouvernement, il a souhaité revenir à la tête de la ville qu'il a déjà dirigée pendant 13 ans. Une décision annoncée trois jours après le décès à 63 ans d'Alain Millot, à qui il avait confié les rênes de la municipalité en avril 2014 et dont il était très proche.
Dans un premier temps, le ministre du Travail et de l'emploi, qui n'a jamais été un chaud partisan du non-cumul des mandats, souhaitait cumuler les fonctions et rester au gouvernement. Mais il s'est fait sèchement recadrer par l'Elysée et Matignon qui lui ont rappelé la règle : "On ne peut pas être chef d'un exécutif et membre du gouvernement".
Son remplacement devrait donc se faire rapidement. Selon une source proche du dossier, le ministre serait remplacé après le Conseil des ministres de rentrée, qui a lieu le 19 août.
Et qui pour lui succéder au ministère du Travail, l'un des postes les plus ingrats de l'exécutif en période de chômage de masse ? Plusieurs hypothèses ont été avancées pour préserver les équilibres politiques: un proche de François Hollande, un membre de l'aile gauche du PS pour envoyer un message à l'électorat à deux ans de la présidentielle, un écologiste...
Parmi les successeurs possibles, Alain Vidalies, l'actuel secrétaire d'Etat au Transport, a juste laissé filtrer que l'emploi ne l'a "jamais laissé insensible". Les noms de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, en plein conflit des éleveurs, ou de Jean-Marc Germain, un proche de Martine Aubry, ont aussi été cités.
Au Travail, François Rebsamen -qui était plus tenté au départ par le portefeuille de l'Intérieur- a connu plus de désillusions que de succès. Depuis sa prise de fonctions, Pôle emploi a vu affluer plus de 200.000 chômeurs supplémentaires. Il a lui-même reconnu un temps un "échec" du gouvernement, avant de tabler sur une baisse effective du nombre de demandeurs d'emploi "à la fin de l'année" 2015.
Son successeur devra donc se mettre au travail sans attendre et être un familier des dossiers.
Malgré les couacs et les divergences, François Rebsamen a su préserver l'image d'un fin politique lors de son passage, et maintenir des rapports cordiaux avec les partenaires sociaux.
A Dijon, l'annonce de son retour n'est considérée ni comme "une grande surprise", ni "anormale" par la chef de file (LR) de l'opposition municipale, Anne Erschens. S'il veut à nouveau se consacrer à Dijon, ça ne pourra "se faire qu'à plein temps", fait-elle toutefois valoir. Autre élu d'opposition, Emmanuel Bichot (LR) fustige en revanche un "retour piteux" du ministre, lui prédisant "le mandat de trop" à la mairie de Dijon.
Outre François Rebsamen, aucun autre conseiller municipal n'a jusqu'à présent fait savoir qu'il sera candidat au poste de maire.
Aux municipales de mars 2014, la liste conduite par François Rebsamen avait recueilli 52,84% des voix dans une triangulaire qui l'opposait au sénateur LR de Côte-d'Or Alain Houpert (34,02%) et au FN Edouard Cavin (13,13%).
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