"Aujourd'hui pour sortir de la crise en France, il faut que tout le monde fasse un effort", lance François Fillon venu présenter son programme et ses idées dans son nouveau livre Faire face à Olivier Mazerolle sur RTL. L'un des levier de ce redressement économique de la France passera par une réforme du temps de travail ; réforme qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents. Pour la fonction publique, François Fillon entend passer des 35 heures aux 39 heures sans augmentation généralisée mais "avec une négociation" promet-il..
"Ces réformes cela fait 20 ans qu'on aurait du les faire, ponctue l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Et ce ne sont pas des réformes aussi brutales que vous le dites. Dire aujourd'hui que travailler 2 ou 3 heures de plus dans la fonction publique c'est du sang et des larmes... Qui le croit vraiment ? On travaillait 39 heures il y a 10 ans et est-ce que la France était malheureuse ?, interroge François Fillon.
Dans le privé, François Fillon veut aussi s'affranchir d'une législation jugée trop rigide. Selon lui, la loi devrait se contenter de fixer le temps maximum de travail à 48h par semaine, selon la norme européenne, le reste devenant du domaine de la négociation au sein des entreprises. "Dans beaucoup d'entreprise, les salariés sont prêts à s'entendre avec leur direction pour aménager le temps de travail, argumente François Fillon. 48 heures c'est le maximum européen, ce que je dis c'est qu'il faut supprimer le seuil de déclenchement des heures supplémentaires à 35 heures et laisser les employés et la direction aménager le temps de travail en fonction des contraintes de l'entreprise, avec une référence qui sera la fonction publique avec 39 heures".
Interrogé par un auditeur de RTL sur la faisabilité de cette réforme, alors que François Fillon avait lui-même annoncé dans un entretien au Monde que "l'abrogation des 35 heures est impraticable", François Fillon a répondu : "Nous n'avons pas supprimé les heures à l'époque car ce n'était pas un engagement de 2007. Nous avions estimé avec Nicolas Sarkozy - peut-être à tort, c'est votre jugement et au fond c'est le miens car je pense que nous avons eu tort - on a considéré que les Français n'accepteraient pas. On a préféré la défiscalisation des heures supplémentaires". Pour François Fillon, mener cette réforme du temps de travail est un engagement solennel, "d'autant plus solennel qu'il n'y en avait pas eu avant".
François Fillon souhaite aussi s'attaquer à la question des retraites. "Je souhaiterais, dans les questions référendaires que je veux proposer en septembre après l’élection présidentielle, le principe de l'égalité entre le public et le privé", explique l'ancien premier ministre. "Croyez-moi, si on posait aujourd'hui la question 'est-ce que vous êtes pour l'égalité public-privé en matière de retraite je pense que la réponse sera majoritairement oui", lance-t-il. Face à la perspective de blocage ou de grève du service public, François Fillon se veut combatif : "Il faut les affronter" ; relativisant les conflits sociaux "sans blocage" lors de la présidence Sarkozy et ne concédant uniquement qu'un recul sur la réforme du baccalauréat avec un mouvement fort des lycées entre 2004 et 2005.
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